«Bien désolée»Izïa Higelin dément avoir voulu appeler au lynchage d’Emmanuel Macron
C’est une histoire «qu’il ne faut surtout pas prendre au premier degré», explique dans «Ouest France» la fille Higelin alors qu’elle est visée par une enquête.
Après avoir imaginé sur scène comment le président de la République française Emmanuel Macron pourrait être lynché publiquement par les spectateurs, Izïa Higelin est sortie de son silence. Alors que le parquet de Nice a ouvert une enquête pour «provocation publique à commettre un crime ou un délit», la chanteuse fait une mise au point dans «Ouest France» sur ce qu’elle a dit et ce qu’il s’est passé lors de ce concert polémique.
La fille de Jacques Higelin se dit tout d’abord «bien désolée que cela ait été mal interprété, décontextualisé». Avant d’expliquer: «À aucun moment évidemment, je n’ai voulu inciter à la violence ou à la haine. C’est une histoire, un liant improvisé et surréaliste entre deux titres qui parle de tout et de rien et qu’il ne faut surtout pas prendre au premier degré», affirme-t-elle.
Elle poursuit: «À aucun moment dans mes concerts, je n’incite à la violence ou à la haine. Ce sont toujours des lieux de bienveillance et d’amour, de folie et d’improvisation. C’est juste ça purement et simplement». Elle ajoute: «Cela reste une histoire fantasmée, un moment partagé d’esprit libre, artistique. Ce n’est pas dirigé dans quelque direction que ce soit.»
Concert annulé dans le Nord
Lors de sa prestation, jeudi 6 juillet dans le cadre d’un festival dans le sud de la France, Izïa Higelin évoquait une «pinata humaine» pour accueillir Emmanuel Macron. «Il s’est dit: «Là, ce qui ce serait bien, ce dont le peuple a envie, c’est qu’on m’accroche à vingt mètres du sol, tel une piñata humaine géante.» Et qu’on soit tous ici présents munis d’énormes battes avec des clous, comme dans «A Clockwork Orange» (ndlr: le film de Stanley Kubrick «Orange Mécanique»), tu vois. Et là, on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse que les gens du Sud ont. Et on aurait tous nos battes, avec nos petits clous. Et dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre. Mais gentiment, tu vois», avait-elle lancé à Beaulieu-sur-Mer entre deux morceaux.
Depuis, la mairie de Marcq-en-Baroeul (Nord) a annoncé lundi qu’elle annulait le concert d’Izïa prévu le 13 juillet dans la ville, en raison de propos jugés «scandaleux».