Guinée-Bissau – Après un coup d’Etat avorté, le retour au calme

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Guinée-BissauAprès un coup d’État avorté, le retour au calme

Mercredi, la capitale de Guinée-Bissau avait recouvré son calme, après une tentative de coup d’État le jour précédent.

Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau a connu quatre putschs et une kyrielle de tentatives de coup d’État.

Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau a connu quatre putschs et une kyrielle de tentatives de coup d’État.

Reuters

Le calme régnait mercredi matin à Bissau après le coup d’État avorté contre le président Umaro Sissoco Embalo qui a secoué la veille ce petit pays instable d’Afrique de l’Ouest, ont constaté des journalistes de l’AFP. La vie avait timidement repris dans la capitale où les commerces et banques avaient rouvert, sans grande affluence. La circulation était plus fluide que d’habitude. Quelques taxis étaient visibles dans la circulation aux côtés des minibus presque vides de passagers, selon la même source.

L’accès au palais du gouvernement, édifice sur la route de l’aéroport attaqué mardi par des hommes en armes alors que s’y déroulait une réunion gouvernementale en présence du président Embalo et les membres du gouvernement, était interdit par des soldats. Des militaires patrouillaient dans la zone.

Au pouvoir depuis 2020

Le président Embalo, un ancien général au pouvoir depuis 2020, a échappé mardi à une tentative de coup d’État qui a fait, selon lui, «des morts», dans ce petit pays à l’histoire politique jalonnée de tels événements. Ce coup de force est le dernier en date d’une série à travers l’Afrique de l’Ouest.

Umaro Sissoco Embalo, 49 ans, a dit mardi soir devant la presse être indemne et serein, après être resté coincé avec les ministres dans le palais du gouvernement, théâtre d’échanges de tirs nourris pendant plusieurs heures l’après-midi.

Quatre putschs

La Guinée-Bissau, une petite nation d’environ deux millions d’habitants frontalière du Sénégal et de la Guinée, est abonnée aux coups de force. Depuis son indépendance du Portugal en 1974, elle a connu quatre putschs (le dernier en 2012), une kyrielle de tentatives de coup d’État et une valse des gouvernements.

Depuis 2014, elle s’est engagée vers un retour à l’ordre constitutionnel, ce qui ne l’a pas préservée des turbulences, mais sans violences. Le pays pâtit d’une corruption endémique. Il passe aussi pour être une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe.

Paris condamne

(AFP)

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