Coronavirus en Suisse – Pour l’OFSP, le certificat Covid est encore justifié

La progression du Covid-19 en Suisse se poursuit mais semble se stabiliser. Le pays a enregistré 29’142 nouvelles infections, 125 hospitalisations et 14 décès lors des dernières vingt-quatre heures. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a indiqué mardi qu’environ 90% des nouvelles infections étaient désormais liées au variant Omicron. Le nombre d’hospitalisations stagne à un haut niveau depuis trois semaines, indiquent les autorités, tout comme l’occupation des unités de soins intensifs.

D’un côté, l’OFSP constate que les infections sont incontrôlables, mais de l’autre, l’impact d’Omicron sur le système hospitalier est modéré pour l’instant. Au vu de ces chiffres, ne peut-on pas dire que le pic de cette 5^e vague est atteint? «C’est possible», a expliqué mardi Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle de l’infection et programme de vaccination à l’OFSP devant les médias à Berne.

La responsable a indiqué que la baisse des cas était observée désormais dans d’autres pays comme la Grande-Bretagne, ce qui peut amener à penser que le gros de la 5^e vague est passé. «Mais je ne ferai pas de prédictions. Je ne sais pas si on est déjà au pic ou si les cas vont augmenter mais simplement plus lentement», tempère-t-elle.

Virginie Masserey juge également légitime de se poser la question de l’utilité des certificats Covid. «On peut se demander à quoi bon limiter l’accès aux personnes vaccinées et guéries puisqu’elles s’infectent et transmettent également le virus. Nous pensons que ces restrictions sont toujours justifiées, car les vaccinés et les guéris ont moins de risques de s’infecter et surtout sont mieux protégés contre les évolutions graves.»

La task force prédisait la semaine dernière une évolution qui mènerait inévitablement à une forte pression sur les hôpitaux. Elle envisageait de 80 à 300 nouvelles hospitalisations par semaine dans le pire des cas. S’est-elle trompée? «On peut peut-être supposer qu’il y a des hypothèses dans ce modèle qui ne se sont pas vérifiées, a admis Virginie Masserey. Mais on doit encore être très prudents, car on ne sait pas quelle sera l’évolution ces prochaines semaines.»

Globalement, on sent que l’OFSP ne veut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais ne cache pas non plus avoir de bons espoirs de voir arriver prochainement une sortie de crise. «On est plutôt positif sur une évolution qui va probablement être favorable, aussi sur la base de ce que l’on peut observer dans d’autres pays», a finalement résumé Virginie Masserey.