Proche-Orient : Un char israélien tire sur la Syrie à partir du Golan occupé 

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Proche-OrientUn char israélien tire sur la Syrie à partir du Golan occupé

Dans un communiqué, Tashal explique avoir ciblé «des infrastructures militaires» construites en violation de l’accord de désengagement de 1974 entre Israël et la Syrie. 

De la fumée s’élève d’une position syrienne sur le plateau de Golan, jeudi.

De la fumée s’élève d’une position syrienne sur le plateau de Golan, jeudi. 

AFP

Un char israélien stationné sur le plateau du Golan occupé par Israël a ouvert le feu jeudi après-midi en direction du territoire syrien de l’autre côté de la ligne de démarcation, a constaté un journaliste de l’AFP.

Trois détonations

Le journaliste de l’AFP à Majdal Shams, village druze sur la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël, a vu le blindé tirer deux obus après avoir entendu trois détonations vers 16h45 (15h45 en Suisse). L’armée israélienne a publié un communiqué indiquant que «des tanks (israéliens avaient) frappé des infrastructures militaires» construites «à Ein Altina, sur le mont Hermon» en violation de l’accord de désengagement de 1974 entre Israël et la Syrie à la suite de la guerre israélo-arabe de 1973.

Membres du Jihad islamique palestinien tués 

Israël a conquis une partie du Golan sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967 avant d’annexer ce territoire en 1981. Cette annexion n’est pas reconnue par l’ONU.

Les tirs de chars ont suivi de quelques heures une frappe de drone israélien ayant tué deux membres du Jihad islamique palestinien sur le Golan, du côté syrien de la ligne de démarcation, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie. Interrogée par l’AFP sur cette information, l’armée israélienne s’est refusée à tout commentaire.

AFP

Centaines de frappes

Depuis le début de la guerre en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien visant essentiellement les forces soutenues par l’Iran et le Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés de l’Etat israélien, ainsi que l’armée syrienne. Mais l’armée israélienne observe généralement le plus grand mutisme sur les opérations qui lui sont prêtées en Syrie, répétant inlassablement, lorsqu’elle est interrogée sur le sujet qu’elle n’a «aucun commentaire à faire sur les informations de médias étrangers». Le 14 septembre, l’agence de presse officielle syrienne Sana avait annoncé la mort de deux soldats syriens dans un raid israélien contre leurs positions, dans l’ouest du pays.

(AFP)

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