Réseaux sociaux: Le projet de plateforme de débat de la SSR fait bondir l’UDC

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Réseaux sociauxLe projet de plateforme de débat de la SSR fait bondir l’UDC

Les médias de service public en Suisse veulent développer des espaces en ligne où les commentaires haineux et la polarisation n’ont pas leur place.

Image d’illustration.

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20min/Marco Zangger

Le journal allemand «Die Welt» a parlé d’une «alternative à Twitter» la semaine dernière. La SSR a en effet annoncé vouloir développer des plateformes internet avec des partenaires en Allemagne (ZDF), en Belgique (RTBF) et au Canada (CBC/Radio Canada). But: rechercher «des approches favorisant un dialogue en ligne équitable et constructif avec la population». Le média de service public constate que «dans l’espace public et sur internet, le dialogue est de plus en plus agressif et le discours démocratique polarisant» et son projet vise à développer des espaces où le dialogue en ligne est «exempt de haine».

Il n’en fallait pas plus pour que des élus UDC crient au scandale. Dans «20 Minuten», le conseiller national zurichois Thomas Matter considère que l’idée outrepasse le mandat de la SSR. Il ajoute: «La dernière chose dont nous avons besoin est une autre plateforme idéologique de gauche sur laquelle la SSR décide de ce qui est autorisé ou non.»

«Activisme dangereux»

Son collègue de parti Gregor Rutz qualifie de «complètement idiot» l’idée de vouloir faire concurrence à des privés dans le domaine digital. «La manière dont l’argent de la redevance est utilisé dans ce cas est scandaleuse», s’offusque-t-il. Il dénonce un «activisme dangereux» de la part du service public. «Les citoyens suisses sont suffisamment grands pour choisir quelles opinions ils veulent voir, entendre et lire et comment ils les hiérarchisent.»

Le conseiller national socialiste Jon Pult dénonce les contradictions de cet argumentaire. En substance, il rétorque que l’UDC n’a aucun problème quand l’opinion est orientée sur la Toile par des grands groupes privés internationaux. La SSR nuance sur ses intentions et parle d’améliorer et de mettre en réseau les structures existantes permettant le débat en ligne, plutôt que de la création de nouvelles plateformes concurrentes à celles déjà existantes. Le montant investi dans ce projet n’est pas dévoilé.

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(dgr/jba)

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