Elon Musk traite de racistes antiblancs les médias américains

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États-UnisElon Musk traite de racistes antiblancs les médias après l’abandon d’une BD

Dans une vidéo, Scott Adams, auteur de «Dilbert», a qualifié les Afro-Américains de «groupe de haine». Le boss de Twitter l’a défendu, mais de très nombreux journaux ont cessé de le publier.

Dans son émission YouTube, mercredi, le dessinateur de «Dilbert», Scott Adams, a qualifié la population noire de «groupe de haine».

Dans son émission YouTube, mercredi, le dessinateur de «Dilbert», Scott Adams, a qualifié la population noire de «groupe de haine».

REUTERS

Le milliardaire Elon Musk a qualifié les médias américains de «racistes», dimanche, après que plusieurs journaux ont décidé d’arrêter la publication de la bande dessinée «Dilbert», dont l’auteur a comparé, dans une vidéo, la population noire à un «groupe de haine». «Pendant très longtemps, les médias américains ont été racistes envers les personnes non blanches, maintenant ils sont racistes envers les blancs et les Asiatiques», a fustigé le patron de Tesla sur Twitter, réseau social dont il est le propriétaire. «La même chose s’est produite avec les facs et les lycées d’élite en Amérique. Peut-être qu’ils pourraient essayer de ne pas être racistes.»

Dans son émission YouTube, mercredi, le dessinateur de «Dilbert», Scott Adams, a qualifié la population noire de «groupe de haine», disant qu’il ne voulait «rien avoir à faire» avec elle. «Vu la manière dont les choses se passent actuellement, le meilleur conseil que je pourrais donner aux blancs est de ficher le camp loin des noirs», a dit l’auteur, devenu célèbre dans les années 1990, grâce à sa BD satyrique sur le monde du travail.

Il réagissait à un sondage de Rasmussen Reports montrant, selon lui, qu’une courte majorité de personnes noires interrogées pensent que «c’est OK d’être blanc».

«Pas une décision difficile»

Le réseau USA Today Network, qui gère des centaines de journaux américains, a annoncé, vendredi soir, qu’il «ne publierait plus» cette chronique «en raison des récents commentaires discriminatoires de son créateur». Le très populaire «Washington Post» a expliqué, samedi, que «Dilbert» ne figurerait plus dans ses pages, «à la lumière des récentes déclarations de Scott Adams», même s’il était trop tard pour l’enlever des éditions du week-end.

Le rédacteur en chef de «The Plain Dealer», à Cleveland (Ohio), Chris Quinn, a affirmé que ce «n’était pas une décision difficile» d’abandonner «Dilbert». «Nous n’accueillons pas ceux qui prônent le racisme», a-t-il lancé. Le MLive Media Group, à la tête de huit titres de presse du Michigan, a assuré pratiquer la «tolérance zéro pour le racisme» et affirmé qu’il laisserait tomber la bande dessinée de Scott Adams, en raison de ses «diatribes racistes».

«Le meilleur conseil que je pourrais donner aux blancs est de ficher le camp loin des noirs.»

Scott Adams, auteur de «Dilbert»

Elon Musk et Scott Adams ont dernièrement suscité des controverses avec leurs opinions sur les sujets de société. Depuis que le premier a pris la tête de Twitter, le réseau connaît une augmentation des discours de haine, selon des chercheurs. Il a notamment rétabli les comptes d’utilisateurs bannis pour avoir tenu ce type de propos. Son entreprise de voitures électriques Tesla a par ailleurs été visée par plusieurs actions en justice pour racisme présumé.

(AFP)

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