Football: Arthur Cabral à la Fiorentina, ça vaut quoi?

Dimanche, Arthur Cabral n’a pas joué. La Fiorentina se déplaçait à Naples, où l’on pensait surtout à fêter ses champions. La Viola, elle, n’avait pas d’autres priorités que de se projeter au mieux sur sa demi-finale de Conference League contre Bâle, ce jeudi (21 h).

Alors l’entraîneur Vincenzo Italiano et son staff ont joué la carte de la précaution en préservant leur N^o 9 brésilien, après que celui-ci a été victime d’un coup au pied à l’entraînement. Parce qu’il y a des rendez-vous trop importants pour qu’on prenne le risque de les aborder sans son meilleur attaquant. Il sera sans surprise présent pour le match aller jeudi au Stade Artemio Franchi.

«Il s’est entraîné mercredi et il semble avoir bien réagi, a confirmé Italiano à la veille de la demi-finale. Il sera à disposition jeudi.» Cela dit quelque chose de ce que représente Arthur Cabral en Toscane. Un peu plus de quinze mois après son arrivée en provenance de Bâle, qu’il s’apprête donc à retrouver dans le cadre de cette double confrontation, le buteur de 25 ans est un élément capital de cette Fiorentina. Il est le titulaire à la pointe du 4-3-3 florentin. Devant l’ancien joueur du Real Madrid Luka Jovic, même si l’international serbe lui a ponctuellement été préféré cette saison. Jamais bien longtemps.

Même si ça ne se fait pas forcément ressentir dans les chiffres. Sur cet aspect, la quinzaine de millions de francs dépensée par la Fiorentina ne suffit pas encore à remplacer efficacement Dusan Vlahovic, qui avait signé à la Juventus. Ce dernier avait enchaîné une saison à 21 buts, puis une demi-saison à 17 réalisations, juste avant son départ en début d’année 2022. Cabral en est loin: lui qui avait inscrit 65 buts en 108 matches sous le maillot de Bâle n’en a pour l’instant inscrit que 17 en Italie. Cette saison, il pointe à sept buts en Serie A, mais il a marqué six fois en Conference League.

Pas de quoi le décrier pour autant. Après une première période d’adaptation, Cabral trouve son rythme. S’il n’est pas aussi dominant que ce qu’il pouvait être en Super League, il est présent. En termes de production offensive, il fait partie des dix meilleurs attaquants de Serie A, en tenant compte d’un temps de jeu plus faible que les Osimhen, Lautaro Martínez ou Giroud. Sa capacité à attirer les ballons dans la surface adverse, et à contribuer au jeu florentin, se fait voir aussi.

«C’est un garçon qui a eu besoin d’un petit temps d’adaptation, suggère Vincenzo Italiano, mais il a réussi à comprendre le football italien: son ambiance, les particularités de la Serie A, les difficultés qui peuvent y exister. Mais il a fini par se débloquer et a marqué des buts importants. Il a beaucoup aidé la Fiorentina à remporter des matches.»

De fait, il est aussi considéré comme une menace du côté du FC Bâle. «Un joueur de la Fiorentina que je crains? a été interrogé en conférence de presse Heiko Vogel. Il n’y en a pas seulement un, mais il y a bien sûr Arthur Cabral, qui a marqué beaucoup de buts à Bâle. Ils ont quelques autres superjoueurs. Mais Arthur fait naturellement partie de ceux-ci.» Depuis quinze mois, l’effectif rhénan a beaucoup changé. Mais ça ne suffira pas à être surpris par le N^o 9 de la Fiorentina.