FootballLe match entre Nice et Marseille est totalement parti en vrille
La partie de Ligue 1 entre Niçois et Marseillais n’a pas pu aller à son terme, dimanche soir. Tout est parti d’un projectile reçu par Dimitri Payet, qu’il a ensuite renvoyé dans les tribunes.
On jouait la 75e minute du derby de la Méditerranée entre l’OGN Nice et l’OM, quand la partie a tourné au grand n’importe quoi. Les Marseillais étaient menés 1-0 et leur No 10, Dimitri Payet, est allé tirer un corner sur la droite du but niçois. Il a alors reçu un projectile venu des fans adverses et, sous le coup de la colère, l’a violemment renvoyé en direction de son expéditeur.
Cet incident a fini par faire totalement dégénérer la soirée. Des supporters de la tête de pont du projet Ineos Football ont alors envahi le terrain et des coups ont été échangés entre joueurs, fans niçois et même entre différents membres des staffs. Le match a été interrompu à 22h21 et, malgré l’intervention d’une compagnie de CRS, il n’a jamais pu reprendre.
La préfecture avait autorisé la rencontre à reprendre, tout comme la Ligue de Football Professionnelle (LFP) et les joueurs de Nice étaient prêts à le faire. Ces derniers ont d’ailleurs longtemps patienté sur le terrain le retour de leurs opposants de la soirée.
Mais les Phocéens ont catégoriquement refusé de revenir sur le pré. Trois d’entre eux ont été blessés dans les échauffourées: le Brésilien Luan Peres aurait été touché au cou, alors que Dimitri Payet et Mattéo Guendouzi portaient des traces de strangulation. Les Niçois Jean-Clair Todibo et Justin Kluivert auraient quant à eux été frappés par… des hommes de la sécurité marseillaise.
«Il s’est passé beaucoup de choses. J’ai dit à l’OM que ce n’était pas un problème de football mais d’ordre public, a indiqué Jean-Pierre Rivère, le président de Nice, sur la chaîne Amazon Prime. Il y a le sport, l’ordre public, et il faut reprendre le jeu. Vous reprenez, la tribune ne bougera plus. L’ordre public est au-delà du football et de la sagesse, tout le monde en a convenu avec la Préfecture, c’est de reprendre le match.»
«La Ligue (LFP) a décidé de faire reprendre le match. On a décidé pour la sécurité de nos joueurs, qui ont été agressés lors de l’envahissement du terrain, de ne pas reprendre car la sécurité de nos joueurs n’était pas garantie», a expliqué de son côté le président de l’OM, Pablo Longoria, dans une vidéo transmise aux médias.
«L’arbitre était avec nous, il a confirmé à Jorge Sampaoli (ndlr: l’entraîneur) et à moi que la sécurité n’était pas garantie et avait décidé d’arrêter le match», a poursuivi le dirigeant.
Les Marseillais, qui ont déjà connu ce genre de problèmes à Montpellier lors de la 1re journée – Valentin Rongier avait été touché à la bouche par un projectile –, ont donc fini par passer sous la douche et quitter l’enceinte azuréenne.