Football: Christian Constantin: «Si je dois changer de coach, c’est maintenant»

Giflé à domicile par Saint-Gall (2-7), le FC Sion a terminé l’année sur une débâcle historique qui va laisser des traces. «Après un fiasco pareil, lâche Christian Constantin, dépité, il n’y a rien à comprendre ni à expliquer. J’ai vu une équipe qui n’en avait rien à cirer.»

Aux yeux du boss de Tourbillon, le bilan de cette première partie de saison est vite fait. «Je ne vois pas le rendu du travail. On ne pensait jamais finir 8e à Noël. Le tableau noir est vraiment noir, surtout à domicile. Tourbillon n’est plus notre maison.» Les conséquences sont également économiques. «Que ce soit au niveau des sponsors, des ventes d’abonnements, etc, c’est tout un marché qui s’écroule après avoir été humilié de la sorte…»

Au lendemain de ce naufrage historique, Paolo Tramezzani est-il toujours l’homme de la situation? Pourra-t-il survivre à pareille déculottée? «La question se pose, évidemment, répond son président. Le sujet est forcément sur la table. Si je dois changer de coach, c’est maintenant pour que le nouvel entraîneur soit déjà là à la reprise des entraînements le 12 décembre. Cela me donne quelques jours pour décider. Je ne veux pas trancher à chaud. Mais la tendance est négative pour Paolo… Changer ou continuer avec lui, ce n’est pas du 50-50. Chaque fois que j’ai laissé encore une dernière chance à mes coaches, cela ne jouait pas. Cela avait été le cas de Gabet Chapuisat et de Gabri à l’époque…»

Seule certitude: si Sion devait acter le départ de Tramezzani, la solution ne serait pas interne, avec la promotion de Pablo Iglesias sur le banc par exemple. «Je ne lui demanderai jamais de s’asseoir sur le banc sauf pour dépanner, confirme CC. Ce n’est pas pour ce rôle que j’ai engagé Pablo.» Le nom de Fabio Celestini (ex-Lausanne et Lucerne notamment) circule par contre déjà. «J’ai parfois discuté avec lui mais pas ces derniers temps…»

Il se pourrait aussi que le Mister décide de lui-même de rendre son tablier. Cela n’est certes pas courant de présenter sa démission dans le milieu mais cela s’est déjà produit. «Peut-être ne sera-ce pas à moi de résoudre la question, imagine Christian Constantin. Il n’est pas exclu que réagissant en homme, Paolo vienne me donner sa démission parce qu’il a honte de ce que son équipe a montré…»

Alors, stop ou encore? Si vous voulez notre sentiment, il paraîtrait surprenant que Tramezzani soit toujours assis sur le banc du FC Sion le 22 janvier prochain pour la réception de Lugano.