ClimatRishi Sunak prive à son tour Charles III de la COP27
Le nouveau gouvernement dit que ce n’est pas la «bonne occasion» pour le roi d’assister au sommet. D’ailleurs, le nouveau Premier ministre n’ira pas non plus.
Liz Truss, qui n’était pas la plus farouche combattante du réchauffement climatique, avait interdit au roi Charles III, grand écologiste, de se rendre à la COP27 en Égypte. Si le souverain avait l’espoir que cela change avec le nouveau premier ministre, Rishi Sunak, c’est raté. Il a été «convenu à l’unanimité» par Buckingham Palace et le gouvernement que le roi n’irait pas, communique Downing Street. Car ce n’est pas la «bonne occasion» pour lui de le faire.
La secrétaire à l’environnement, Thérèse Coffey, avait pourtant dit que c’était au roi de décider s’il allait ou pas à cette grande conférence sur le climat, écrit le «Guardian». Le souverain ne sera pas le seul absent britannique de marque, puisque le premier ministre n’ira pas non plus.
L’économie d’abord
Rishi Sunak a assuré vendredi être «personnellement déterminé» à soutenir la défense de l’environnement malgré sa décision de ne pas se rendre à la COP27, expliquant devoir se concentrer sur la crise économique. L’annonce de son absence de la conférence de l’ONU sur le climat, qui se tient du 6 au 18 novembre en Égypte, a semé le doute sur les intentions du tout nouveau dirigeant britannique dans ce domaine, d’autant que le Royaume-Uni avait organisé la COP26 l’an dernier.
«C’est important pour moi, en tant que Premier ministre, que nous laissions un environnement en meilleur état à nos enfants et petits-enfants. Je suis très motivé et je suis personnellement déterminé» à défendre cette cause, a-t-il déclaré aux télévisions britanniques en marge d’un déplacement. «Je pense simplement devoir me concentrer sur les défis économiques que nous rencontrons sur le plan national», a-t-il ajouté.
«Un simple rassemblement de personnes en Égypte»
La secrétaire à l’environnement, Thérèse Coffey, a formulé cela en des termes moins délicats: «Les choses importantes sur le plan politique se produisent tous les cinq ans… alors qu’en même temps, bien sûr, le Royaume-Uni continue de faire preuve de leadership mondial, par opposition à un simple rassemblement de personnes en Égypte».
Rishi Sunak sera représenté en Égypte par d’autres ministres et notamment l’émissaire britannique pour le climat Alok Sharma, qui était le président de la COP26 l’an dernier à Glasgow.
En revanche, Rishi Sunak compte assister au sommet du G20 les 15 et 16 novembre en Indonésie, où sont attendus notamment les présidents français Emmanuel Macron, américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine.
Les critiques ont fusé aussi bien de la part de l’opposition que de certains élus de sa majorité, en passant par les organisations de défense de l’environnement comme Greenpeace qui craint «que le nouveau premier ministre ne prenne pas la crise climatique au sérieux».