Cinéma – La liste des nommés aux César dévoilée mercredi

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CinémaLa liste des nommés aux César dévoilée mercredi

Un an après le couronnement d’«Adieu les Cons» d’Albert Dupontel, les films en lice pour les prix les plus prestigieux du cinéma français seront connus cette semaine.

«Aline», le biopic de Valérie Lemercier sur son idole Céline Dion, devrait logiquement être nominé.

«Aline», le biopic de Valérie Lemercier sur son idole Céline Dion, devrait logiquement être nominé.

AFP

Au terme d’une année où le cinéma français a triomphé en festival mais souffert en salles, les films et artistes nommés aux César seront connus mercredi. Une fois la liste publiée, les 4363 professionnels du cinéma membres de l’Académie auront un mois pour voter et les départager, dans 24 catégories. Au total, 171 films sont sur les rangs, sortis entre la réouverture des salles françaises, fin mai, et le 31 décembre.

Les jeux semblent très ouverts. Les votants peuvent mettre en avant des films aussi différents que «La Fracture», de Catherine Corsini, «Les Olympiades», comédie romantique en noir et blanc signée Jacques Audiard, ou encore «Illusions perdues», ambitieuse adaptation de Balzac signée Xavier Giannoli. Certains films ont été à la fois salués par la critique et par le public, comme «Aline», le biopic de Valérie Lemercier sur son idole Céline Dion. L’œuvre devrait logiquement trouver sa place dans les nominations.

La part belle aux femmes

D’autres ont réussi malgré la période à remplir les salles, comme le thriller «Boîte Noire», avec un Pierre Niney en contrôleur aérien paranoïaque, ou «BAC Nord», dont la vision des cités marseillaises a fait couler beaucoup d’encre.

Renouvelée pour répondre aux accusations d’opacité, d’entre-soi et de machisme, l’Académie des César pourrait aussi montrer qu’elle a changé, en nommant davantage de films réalisés par des femmes. Une cinéaste a reçu le César de la meilleure réalisation jusqu’à présent, Tonie Marshall en 2000. Un déséquilibre qui fait tache après une année 2021 marquée par le triomphe dans les plus grands festivals de deux Françaises: Julia Ducournau, Palme d’Or à Cannes pour «Titane», puis Audrey Diwan, Lion d’Or à Venise avec «L’événement».

Au-delà des symboles, ces nominations pourraient faire office de lot de consolation pour certains films plombés par la crise sanitaire, comme l’opéra-rock «Annette» de Leos Carax, ou encore la fresque sur la guerre et la folie «Onoda» et le thriller «Médecin de Nuit».

Bides et désamour

Pour l’Académie, les nominations sont la dernière ligne droite avant la 47e cérémonie officielle, le 25 février. Le moment reste toujours très attendu par le monde du cinéma, mais de scandale en bides et coups d’éclat, les dernières éditions ont montré un décalage croissant avec le grand public. Désamour que connaissent aussi d’autres grandes cérémonies à l’étranger, comme les Golden Globes. Un sort auquel échappent les César: Canal+ a renouvelé son partenariat avec l’Académie jusqu’en 2025.

Après une cérémonie qui avait conjugué l’an dernier flop d’audience (1,6 million de spectateurs) et torrent de critiques sur un monde du cinéma multipliant les récriminations en pleine pandémie, les organisateurs ont misé sur une valeur sûre: Antoine de Caunes comme maître de cérémonie. La star australienne Cate Blanchett doit recevoir un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Les césarisés auront aussi une pensée pour le grand disparu de l’année, Jean-Paul Belmondo.

(AFP)

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