Réforme des retraites: «La France à l’arrêt» mardi: chronique d’un chaos annoncé

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Réforme des retraites«La France à l’arrêt» mardi: chronique d’un chaos annoncé

Le 7 mars sera marqué par une grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites dans le pays. D’importantes perturbations sont attendues dans de nombreux secteurs.

Le 19 janvier 2023, des centaines de milliers de manifestants avaient déjà crié leur colère.

Le 19 janvier 2023, des centaines de milliers de manifestants avaient déjà crié leur colère.

AFP

À la veille du 7 mars, grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites en France, l’intersyndicale s’organise pour «mettre la France à l’arrêt». Elle compte sur un démarrage progressif des grèves lundi soir, afin d’obtenir un mouvement massif mardi à l’aube, en espérant qu’il s’inscrive dans la durée. Le point sur les principales mobilisations attendues.

Transports

Les routiers ont rejoint le mouvement. Des barrages filtrants provoquaient dès lundi matin ralentissements et bouchons près de Lille ou Rouen. La SNCF et la RATP ont annoncé dimanche une circulation des TGV et TER «très fortement perturbée» mardi, et «très perturbée» dans le métro et le RER en Île-de-France.

Dans les airs, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire leurs programmes de vols le mardi et le mercredi, de 20% à Paris-Charles-de-Gaulle et de 30% à Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse. Air France prévoit d’assurer près de 8 vols sur 10, dont la totalité de ses vols long-courriers, sans toutefois exclure «des retards et des annulations de dernière minute» .

Industrie et énergie: «Une semaine noire»

Dans l’énergie, le mouvement a démarré vendredi après-midi, à l’appel de la CGT, en raison du vote samedi soir par le Sénat de l’article 1 du texte sur la suppression des régimes spéciaux de retraite, dont celui des énergéticiens. Les baisses de production touchaient encore de nombreuses centrales lundi matin. Dimanche, elles ont atteint plus de 5000 mégawatts sur les centrales nucléaires et thermiques, soit l’équivalent de cinq réacteurs nucléaires.

Le mouvement «a vocation à s’étendre», «a minima jusqu’au 7 et a maxima jusqu’à la gagne», avait averti samedi la CGT Énergie. Le syndicat promet «une semaine noire» avec coupures ciblées, blocages, occupations, et toujours «des opérations Robin des Bois» à destination de la population (coupure de radars routiers, par exemple). Dans les raffineries, la CGT a également appelé à la grève reconductible avec pour objectif de «bloquer l’ensemble de l’économie», au niveau de la production, de la distribution et de l’importation de carburant.

Dans l’agroalimentaire, la CGT appelle les grands sucriers français à se mettre à l’arrêt à partir de mardi.

Écoles fortement perturbées

Le Snuipp-FSU doit donner dans la journée ses prévisions de grévistes pour les écoles maternelles et élémentaires. À l’inverse, pas de chiffres attendus pour les collèges-lycées, les enseignants du second degré n’étant pas tenus de se déclarer 48 heures avant. Les perturbations dans l’ensemble des établissements s’annoncent fortes. Les sept principaux syndicats enseignants ont appelé à «fermer totalement les écoles, collèges, lycées et services» le 7 mars.

Des blocages sporadiques par des lycéens sont également attendus. Idem dans les facultés où la mobilisation peine à décoller. Les organisations étudiantes et lycéennes ont appelé à «durcir le mouvement» contre la réforme avec une journée de mobilisation de la jeunesse, le 9 mars.

(AFP)

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