AsieVers une nouvelle loi de sécurité nationale en 2024 à Hong Kong
Le chef de l’exécutif John Lee a déclaré mercredi que Hong Kong allait élaborer sa propre loi sur la sécurité nationale en 2024 afin de remplir un «devoir constitutionnel» vis-à-vis de Pékin.
Le dirigeant de Hong Kong a affirmé mercredi que le territoire, situé dans le sud de la Chine, élaborera sa propre loi sur la sécurité nationale en 2024, quatre ans après que Pékin y a imposé une législation radicale pour réprimer la dissidence.
Le gouvernement «continuera de préserver la sécurité nationale et d’améliorer son système juridique et ses mécanismes» de contrôle, a déclaré le chef de l’exécutif hongkongais John Lee lors de son discours annuel de politique générale. «Le gouvernement continue d’élaborer des options législatives efficaces et achèvera le chantier législatif en 2024 afin de remplir notre devoir constitutionnel», a ajouté John Lee.
D’importantes manifestations pro-démocratie ont éclaté en 2019 dans la place financière asiatique, lors desquelles des centaines de milliers de personnes ont battu le pavé pour réclamer davantage de libertés et d’autonomie vis-à-vis de la Chine continentale.
«Responsabilité constitutionnelle»
En réponse, Pékin a imposé une loi sur la sécurité nationale réprimant la sécession, la subversion, le terrorisme ainsi que la collusion avec des forces étrangères par des condamnations pouvant atteindre la prison à vie.
Selon la Loi fondamentale, qui fait office de constitution dans la région administrative spéciale chinoise, Hong Kong a l’obligation d’élaborer sa propre législation concernant sept infractions en matière de sécurité, dont la trahison et l’espionnage.
Cette tâche, aussi appelée «responsabilité constitutionnelle» par le gouvernement du territoire, n’a pas encore été accomplie. En 2003, la dernière initiative a été abandonnée après qu’un demi-million de Hongkongais sont descendus dans la rue pour protester.