Baromètre conjoncturelPetite éclaircie pour l’économie suisse
Les perspectives pour l’économie suisse se sont légèrement redressées en juillet. Mais l’environnement reste difficile, notamment pour le bâtiment.
Les perspectives pour l’économie suisse se sont légèrement redressées en juillet, selon le baromètre du KOF, qui remonte pour la première fois après trois mois de recul tout en restant à un niveau faible. En juillet, ce baromètre, qui donne une indication sur l’évolution à court terme du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse, a regagné 1,5 point pour remonter à 92,2 points après avoir chuté tout au long du deuxième trimestre, indique vendredi le centre de recherches conjoncturelles de l’École polytechnique fédérale de Zurich, qui le calcule tous les mois.
«L’alerte n’est pas levée»
Malgré cette «légère détente», «l’alerte n’est pas levée», préviennent toutefois les chercheurs de cet institut zurichois dans un communiqué. «L’environnement conjoncturel reste difficile pour l’économie suisse», ajoutent-ils, soulignant que cet indicateur se maintient au-dessus de sa moyenne à long terme. En dessous de la barre des 100 points, ce baromètre signale que l’économie suisse se trouve dans la zone où le PIB commence à ralentir ou se contracter.
Les chercheurs de l’institut zurichois notent une détente en juillet au niveau des carnets de commandes, relevant que les sous-indicateurs relatifs à l’utilisation des capacités et à l’évolution de l’emploi ont en revanche davantage constitué «un frein» durant le mois qui s’achève.
Recul des exportations
«Les perspectives se sont quelque peu éclaircies pour les entreprises de services, les prestataires de services financiers et d’assurance ainsi que pour les affaires avec l’étranger et la consommation intérieure», décryptent-ils. Elles se sont par contre détériorées pour le bâtiment et l’industrie manufacturière, «dont les perspectives sont particulièrement sombres», estiment-ils.
Dans le détail, la métallurgie et les fabricants de textile enregistrent une baisse. En revanche, les perspectives ne sont «plus aussi défavorables qu’auparavant» pour la construction de machines ainsi que l’industrie chimique et pharmaceutique, les plus gros secteurs d’exportation du pays alpin.
Au deuxième trimestre, les exportations de la Suisse ont diminué de 2,8% par rapport au trimestre précédent, selon les statistiques des douanes, reculant dans tous les grands secteurs d’exportation à l’exception de l’horlogerie et de la joaillerie.
Au premier trimestre, l’économie suisse avait mieux résisté que prévu, son PIB progressant de 0,5% par rapport au trimestre précédent, à la différence de l’Allemagne, son premier partenaire commercial en Europe, qui est entrée en récession. Mi-juin, le Ministère suisse de l’économie avait toutefois dit s’attendre à une évolution «plus faible» au deuxième trimestre.