FootballYB pour un miracle, avec Servette dans le viseur
Les Young Boys, battus 1-3 à l’aller des barrages de l’Europa League, ont voyagé vers Lisbonne avec peu d’espoir de qualification. Et surtout un gros match à préparer dimanche.
- par
- Robin Carrel - Lisbonne
Et vous, si vous étiez Raphaël Wicky, que feriez-vous ce jeudi soir, au Stade Alvalade de Lisbonne? Parce que l’entraîneur bernois a un joli dilemme devant lui. Il sait qu’il a environ 0,03% de chances – statistique réalisée totalement au pifomètre – de passer en 8es de finale de la C3 et que son adversaire, le Sporting du Portugal, est très au-dessus de sa troupe. Mais un match européen ça ne se galvaude pas, d’autant plus que le pays est en difficulté au niveau coefficient UEFA. Pourtant, la tentation doit être forte de reposer ses cadres.
Soyons honnêtes: le match le plus important des Young Boys, si le coach haut-valaisan est un tant soit peu égoïste, est clairement programmé à 16h30 au Wankdorf, ce dimanche. Les Jaune et Noir recevront alors Servette et en cas de succès sur les Grenat (avec ou sans leurs recrues hivernales?), peuvent quasi s’assurer de fêter un sixième titre national en huit ans, en mettant la troupe de René Weiler à dix longueurs alors que le printemps est encore loin.
Raphaël Wicky: «Pas mal de bonnes choses»
Le truc, c’est que le club bernois n’aura pas l’excuse de la fatigue ce week-end. Parce que les Servettiens ne jouent que quelques heures (18 h 45 contre 21 h) avant lui ce jeudi et le retour de Razgrad est un peu plus compliqué que le voyage de Sandro Lauper et compagnie par-dessus la péninsule ibérique, les Pyrénées et la France, après l’affrontement contre l’équipe en forme du championnat portugais. Surtout, YB est bien plus rôdé à cet enchaînement que le SFC, lui qui est habitué des joutes internationales.
Mais les Young Boys ont aussi un autre problème presque récurent: ils ont besoin de réaliser un match référence, une partie vraiment complète, à même d’enfin faire rêver leurs fans. Voire ceux de toute la Suisse. Le cador du Championnat de Suisse n’est pas convaincant depuis de longues semaines et les mauvaises langues diront que ça fait presque quelques années qu’ils sont au mieux moyens. Trop fort chez eux, trop faibles à l’extérieur.
Ruben Amorim: «Passer ce tour»
Le problème, c’est qu’en face d’eux, les Bernois ont une vraie machine à gagner. Lundi, dans son championnat, le Sporting du Portugal a enchaîné une huitième victoire consécutive et le score de 2-0 qui a sanctionné sa victoire à Moreirense raconte mal la domination des hommes de Rubem Amorim. Trois jours plus tard, devant une cinquantaine de milliers de fans qui vivent leur meilleure vie, tout autre résultat qu’une défaite honorable ressemblerait à un petit exploit pour les Suisses et c’est un peu triste.