Cinéma«La maladie de Bruce Willis a progressé»: il souffre de démence
Selon les médecins de l’acteur américain, celui-ci est atteint d’une maladie dégénérative, qui a empiré depuis l’an passé.
La maladie de Bruce Willis s’est aggravée et l’acteur, qui a mis fin à sa carrière au printemps 2022, souffre désormais d’une forme de démence incurable selon un nouveau diagnostic médical.
Âgé de 67 ans, le héros de la saga «Die Hard» souffrait initialement d’aphasie, un trouble du langage causé par des lésions cérébrales. Mais depuis l’an dernier, «la maladie de Bruce a progressé et nous avons maintenant un diagnostic plus précis: la démence fronto-temporale», ont expliqué ses proches dans un communiqué. «Malheureusement, les difficultés de communication ne sont qu’un symptôme de la maladie à laquelle Bruce est confronté», a ajouté la famille, en se disant «soulagée d’avoir enfin un diagnostic clair».
La dégénérescence fronto-temporale (DFT) est une maladie neurodégénérative, apparentée à la maladie d’Alzheimer. Les personnes atteintes de DFT peuvent ainsi présenter des troubles de la mémoire, des changements de comportement, ou encore des difficultés à parler ou à se mouvoir.
«Aujourd’hui, il n’existe aucun traitement pour cette maladie, une réalité qui, nous l’espérons, pourra changer dans les années à venir», ont souligné ses proches, dans ce communiqué signé par son épouse Emma Heming Willis, ainsi que par son ex-femme, l’actrice Demi Moore, et ses enfants Rumer, Scout, Tallulah, Mabel et Evelyn. «Au fur et à mesure que l’état de Bruce évolue, nous espérons que les médias s’efforceront d’attirer l’attention sur cette maladie, qui nécessite beaucoup plus de sensibilisation et de recherche», ont-ils ajouté. Selon certains spécialistes américains, une démence fronto-temporale apparaît le plus souvent chez des patients âgés de 40 à 65 ans, et représente un cinquième des cas de démence.
Héros infaillible
L’étoile de Bruce Willis avait déjà pâli avant sa retraite, mais il reste l’un des acteurs de film d’action les plus reconnus d’Hollywood. Sa carrière lui a forgé une image de héros infaillible, aux antipodes de sa maladie actuelle. Il s’est d’abord illustré dans les années 1980 avec un rôle récurrent dans la série «Clair de lune» aux côtés de Cybill Shepherd, mais c’est le film d’action «Die Hard» («Piège de Cristal») en 1988 qui en a fait une star internationale dans le rôle de l’invincible John McClane.
Le crâne rasé et le sourire narquois étaient devenus la marque de fabrique de l’acteur, qui avait repris ce rôle pour deux suites dans les années 1990 («58 minutes pour vivre» et «Une journée en enfer»), confirmant sa notoriété et devenant l’une des références du genre.
Très recherché à Hollywood, il enchaîne les grosses productions, qu’il s’agisse de films d’action classiques («Le Dernier Samaritain», «Le Chacal») ou mâtinés de science-fiction comme «L’Armée des douze singes», qui avait séduit la critique, ou «Le Cinquième élément» de Luc Besson.
Il tournera aussi avec des réalisateurs aussi réputés que Brian De Palma, Robert Zemeckis mais surtout Quentin Tarantino, qui lui fait jouer un boxeur sur le retour dans «Pulp Fiction» en 1994, alors qu’il est au sommet de sa gloire. Bruce Willis fera aussi des prestations remarquées, pour leur tonalité plus sombre et dramatique, sous la direction de M. Night Shyamalan avec ses thrillers fantastiques «Sixième Sens» et «Incassable».
Il continue à beaucoup tourner, mais ne retrouve plus le même succès et sa notoriété s’érode petit à petit, malgré des incursions vers d’autres genres, telle la comédie («Mon voisin le tueur» en 2000). Il signe pour deux nouveaux volets de la saga «Die Hard» (en 2007 et 2013) qui ne convainquent ni la critique ni le public. Durant la précédente décennie, Bruce Willis n’avait pas hésité à se moquer de lui-même et des clichés qui lui collaient à la peau, comme dans «Top Cops» ou le deuxième volet d’«Expendables».