Liban – Un client mécontent improvise une prise d’otages dans une banque de Beyrouth

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LibanUn client mécontent improvise une prise d’otages dans une banque de Beyrouth

L’homme s’était vu refuser mardi le retrait de 50’000 dollars de son compte. Résultat: il a brandi des armes et a aspergé les locaux d’essence, menaçant d’y bouter le feu. Il a fini par se rendre.

Un homme a pris mardi des dizaines de personnes en otages dans une succursale de la Banque de Beyrouth et des pays arabes. L’incident n’a pas fait de blessés.

Un homme a pris mardi des dizaines de personnes en otages dans une succursale de la Banque de Beyrouth et des pays arabes. L’incident n’a pas fait de blessés.

Photo d’illustration/AFP

Un client d’une banque de l’est du Liban a pris en otages des dizaines d’employés et de personnes présentes dans l’établissement qui refusait de lui verser son argent en devises étrangères, a indiqué mardi une source au sein de la Banque de Beyrouth et des pays arabes (BBAC).

Le preneur d’otages a demandé «de retirer 50’000 dollars américains de son compte». Lorsque la banque a refusé, «il a brandi une arme et une grenade devant les employés et s’est aspergé d’essence avant d’en jeter aussi dans les locaux en menaçant d’y mettre le feu», a ajouté cette source.

Les banques libanaises font face à un afflux d’épargnants depuis plusieurs jours, ce qui rend difficiles les contrôles aux entrées des succursales. «Cela pourrait expliquer comment le client armé a pénétré dans notre agence», a indiqué la BBAC.

Selon des médias locaux, l’épargnant s’est rendu aux forces de sécurité après avoir reçu une partie de son argent. Une source sécuritaire a indiqué que «l’opération s’était terminée sans pertes.»

Accrochages fréquents

Depuis le début de la pire crise économique de l’histoire du Liban en 2019, les banques ont imposé des restrictions sur les retraits en devises et ont empêché les transferts d’argent à l’étranger.

Ces mesures ont limité l’accès aux comptes, notamment en dollars américains, et les accrochages entre des clients en colère voulant retirer leurs économies et des employés qui adhèrent aux instructions de leurs administrations sont devenus plus fréquents.

Les Libanais, dont 80% vivent sous le seuil de pauvreté de l’ONU, se battent pour survivre avec des revenus qui se sont effondrés, une inflation galopante, des pénuries d’électricité et de médicaments et une monnaie locale qui a perdu 90% de sa valeur.

(AFP)

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