États-UnisPénurie de lait pour bébé: une livraison arrive d’Allemagne
Un avion parti d’Allemagne avec plus de 31 tonnes de boîtes de lait en poudre pour bébé destiné au marché américain a atterri dimanche matin aux États-Unis. Le pays est touché depuis plusieurs mois par une importante pénurie de lait pour bébé.
Le président Joe Biden avait, un peu plus tôt, annoncé sur Twitter qu’un avion «chargé de plus de 31 tonnes de lait maternisé (…) est sur le point d’atterrir dans l’Indiana». «Un vol est parti cette nuit de la base aérienne de Ramstein en Allemagne, plein de lait en poudre pour bébé, et atterrira dans l’Indiana (dimanche) matin», avait précisé le conseiller économique de la Maison-Blanche, Brian Deese, sur la chaîne CNN. À son bord, 132 palettes de lait maternisé de la marque Nestlé. D’autres livraisons de lait en poudre «arriveront en début de semaine» sur d’autres vols, avait-il ajouté.
Les États-Unis connaissent depuis plusieurs mois une pénurie de lait pour bébé, causée par des problèmes d’approvisionnement et de main-d’œuvre liés au Covid-19, puis aggravée par la fermeture, en février, d’une usine du fabricant Abbott dans le Michigan, après un rappel de produits soupçonnés d’avoir provoqué la mort de deux nourrissons. «Nous avions un fabricant qui ne respectait pas les règles et qui fabriquait des préparations qui risquaient de rendre les bébés malades», a déploré Brian Deese.
Les excuses du PDG
Le PDG d’Abbott, Robert Ford, a présenté samedi dans les colonnes du Washington Post ses excuses pour cette pénurie qui touche des milliers de familles américaines, pour lesquelles trouver du lait pour leur bébé est devenu un véritable parcours du combattant. Mais au-delà, s’interroge le principal conseiller économique de Joe Biden, «comment en est-on arrivé à un marché contrôlé à 90% par trois entreprises?»
Il a insisté sur la nécessité de réfléchir à la manière d’apporter plus de concurrence dans l’économie américaine, d’avoir plus de fournisseurs de lait pour bébé afin qu’aucune entreprise n’ait un tel contrôle sur les chaînes de production. «Et nous allons devoir y travailler».
Par ailleurs, interrogé sur la probabilité que les États-Unis connaissent une récession dans les mois à venir, Brian Deese s’est contenté de souligner «qu’il y a toujours des risques», mais s’est voulu rassurant quant à la solidité de l’économie américaine. «Il n’y a pas de doute, les difficultés sont grandes», a-t-il reconnu, citant notamment l’inflation, qui a un peu ralenti en avril, à 8,3%, après avoir atteint en mars 8,5%, son record depuis 40 ans.