AlgérieIntoxication au monoxyde de carbone fatale à 17 personnes
La chute des températures, ces derniers jours, a poussé les Algériens à utiliser des appareils de chauffage fonctionnant au gaz ou au fioul. Ainsi, ils s’exposent à un gaz toxique «invisible et inodore».
En Algérie, 17 personnes sont décédées à la suite d’une intoxication au monoxyde de carbone au cours des dernières 24 heures, a annoncé, mardi, la Protection civile. À Boussaada, à 250 km au sud d’Alger, neuf personnes d’une même famille ont été retrouvées mortes à leur domicile, lundi soir. Les victimes sont un couple, leurs cinq enfants et deux proches.
De même, à Ain Oulmane, dans la préfecture de Sétif, un couple et ses quatre enfants ont été découverts dans la nuit de lundi à mardi, intoxiqués de la même manière. Les victimes sont décédées après avoir respiré des émanations toxiques provenant de leur appareil de chauffage, a précisé la Protection civile. Enfin, deux autres personnes sont mortes asphyxiées par des émanations de gaz lundi soir, à Mostaganem.
«Redoutable, invisible, inodore et non irritant»
La chute des températures enregistrée ces derniers jours en Algérie a poussé les habitants à recourir davantage aux appareils de chauffage, fonctionnant souvent au gaz ou au fioul, s’exposant ainsi aux dangers du monoxyde de carbone, malgré des mises en garde des pompiers. Le monoxyde de carbone est un gaz toxique «redoutable, invisible, inodore et non irritant» à l’origine de plusieurs décès, a alerté la Protection civile.
L’intoxication au monoxyde de carbone a souvent pour origine «des erreurs de prévention en matière de sécurité, l’absence de ventilation, un mauvais montage, un défaut d’entretien, où l’utilisation de certains appareils qui ne sont pas destinés au chauffage», a-t-elle précisé.