Pour en finir avec le bourrage des boîtes aux lettres

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Conseil nationalPour en finir avec le bourrage des boîtes aux lettres

Le Conseil national a accepté ce jeudi une motion qui veut réduire considérablement la pratique du tous-ménages publicitaire. La droite est contre, mais le Centre a fait pencher la balance.

Eric Felley
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Eric Felley
Pour certaines personnes, la publicité dans les boîtes aux lettres est un vrai cauchemar.

Pour certaines personnes, la publicité dans les boîtes aux lettres est un vrai cauchemar.

Getty Images/iStockphoto

Par 96 voix contre 85, la conseillère nationale Katja Christ (VL/BL) a réussi à convaincre ses collègues de légiférer sur la publicité tous-ménages, autrement dit inverser la pratique actuelle d’une manière drastique: «Le Conseil fédéral est chargé de modifier la loi pour que la publicité tous-ménages soit soumise à un système non plus de retrait, mais d’adhésion. La publicité ne devrait être envoyée qu’aux personnes qui en font expressément la demande».

L’UDC et le PLR s’y sont opposés, tandis que le Centre a suivi aux deux tiers la proposition avec la gauche et les Verts libéraux. Pour l’élue bâloise, les distributions tous-ménages «ne seraient donc plus possibles», sauf si un accord a été conclu entre les services de distribution et les organisations de protection des consommateurs, en particulier pour les publications des autorités et des partis politiques.

«Publicité bienvenue»

Selon elle: «Ce changement de pratique permettrait d’éviter des montagnes de papier inutiles. L’écologie commence aussi dans la boîte aux lettres de chacun. De plus, il est beaucoup plus libéral de demander aux personnes ce qu’elles veulent plutôt que ce qu’elles ne veulent pas».

Elle cite également l’exemple de la ville d’Amsterdam, où les boîtes aux lettres ne portent pas l’autocollant «pas de publicité», mais celui de «publicité bienvenue». En changeant de pratique, selon les autorités de la ville, 6000 tonnes d’ordures ont été réduites par année.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a soutenu cette idée: «La demande est justifiée par le fait que l’autocollant «stop publicité» n’est pas systématiquement respecté aujourd’hui et que beaucoup trop de publicités indésirables se retrouvent dans les boîtes aux lettres».

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