Ringier aurait versé 105’000 francs à Darius Rochebin

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PresseRingier aurait versé 105’000 francs à Darius Rochebin

Selon la presse alémanique, c’est la somme que le journaliste aurait reçue pour retirer sa plainte contre «Le Temps» qui l’accusait de harcèlement sexuel.

Michel Pralong
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Michel Pralong
Un accord à l’amiable a été passé entre Darius Rochebin et Ringier, dont le montant tenu secret a été dévoilé par la presse alémanique.

Un accord à l’amiable a été passé entre Darius Rochebin et Ringier, dont le montant tenu secret a été dévoilé par la presse alémanique.

AFP

Comme lematin.ch l’avait révélé, si Darius Rochebin a retiré sa plainte contre «Le Temps», c’est parce que Ringier, éditeur du journal au moment des faits, lui avait versé une indemnité. Mais le montant de celle-ci était confidentiel, selon l’accord passé.

Mais la «NZZ am Sonntag» écrit ce dimanche que, «selon des milieux bien informés, environ 105’000 francs ont été versés dans un règlement à l’amiable». En contrepartie, l’ex-journaliste de la RTS aurait retiré sa plainte en diffamation contre six personnes, dont le PDG de Ringier, Marc Walder. Il l’avait déposée suite à un article du «Temps» sur du harcèlement sexuel à la RTS et qui accusait Darius Rochebin d’en être l’un des auteurs.

Ni Ringier ni Darius Rochebin n’ont voulu commenter cette information au journal, l’éditeur se contentant de rappeler qu’il y avait bien eu un arrangement à l’amiable dont les deux parties se sont engagées à ne pas divulguer le contenu. L’accord ne comprenait ni excuses du «Temps» ni retrait de l’article jugé diffamatoire. L’éditeur actuel du quotidien, la Fondation Aventinus, dit d’ailleurs toujours s’en tenir à l’exactitude de l’article publié.

Peur de perdre?

Selon la «NZZ am Sonntag», qui cite un observateur, Ringier aurait pourtant payé car il craignait de perdre le procès. Ou, selon d’autres, parce qu’il voulait éviter les litiges.

À l’inverse, le journal suppose également que si Darius Rochebin a retiré sa plainte sans obtenir de contrepartie du «Temps», c’est qu’elle n’était pas assez fondée. Ou encore que le journaliste veut éviter d’attirer encore plus l’attention sur cette affaire.

Ce qui est sûr, c’est que l’ex-présentateur du «19:30» de la RTS a été sous le feu des projecteurs cette semaine. Lui qui en effet s’était retiré de l’antenne de LCI le temps qu’il soit blanchi, y est revenu après avoir été mis hors de cause par les enquêtes internes de la RTS. Et il a visiblement gardé toute la confiance du groupe TF1 puisque c’est le journaliste suisse qui, une première, a été choisi mercredi pour interroger le président Emmanuel Macron avec Audrey Crespo-Mara, exercice dans lequel il s’est montré très à l’aise.

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