FootballLe LS pourrait entrer dans l’histoire de la Super League
En cas de défaite à Saint-Gall ce dimanche, le club vaudois rejoindrait Vaduz en tant que pire relégué depuis 2003.
- par
- André Boschetti
Comme lors de sa précédente relégation en Challenge League, le Lausanne-Sport clôturera son pensum au Kybunpark. Le 19 mai 2018, l’équipe coachée par le duo Ilija Borenovic-Alex Weaver avait alors eu la bonne idée de quitter la Super League sur une belle victoire (3-0) face à un FC Saint-Gall qui jouait pourtant, lui, sa qualification pour l’Europa League. Kololli par deux fois et Cabral avaient réglé l’affaire en première mi-temps déjà devant plus de 14’000 spectateurs médusés, eux qui préparaient une belle fête pour célébrer ce retour sur la scène européenne de leurs héros. Pour la petite histoire, St-Gall avait tout de même fini par se qualifier pour l’Europe grâce à la défaite de Thoune face au FC Sion. Et grâce à ces trois nouveaux points, les Vaudois devenaient le meilleur relégué de l’histoire de la Super League avec leurs 35 unités. Un «record» battu par Vaduz, l’an passé (36).
Comme en 2018?
Dimanche, l’enjeu ne sera que l’honneur entre deux adversaires déçus. Alors que le fidèle public saint-gallois espérait, à cette occasion, fêter dans son stade la victoire en Coupe de Suisse obtenue une semaine plus tôt contre Lugano (ndlr: défaite 1-4), ils ne pourront que remercier leurs joueurs pour leur excellente deuxième partie de saison en championnat.
Un bilan contrasté que les fans lausannois – dont certains ne manqueront pas d’accompagner dimanche encore une fois leur équipe à l’autre bout du pays – rêveraient d’avoir. Ils ne pourront en revanche qu’espérer, ou pas, que leur pensum se terminera avec au moins ce point qui permettrait au LS d’Alain Casanova de ne pas rejoindre le FC Vaduz au rang de pire relégué de l’histoire de la Super League.
A égalité avec Vaduz
Des Liechtensteinois qui, avec leurs 22 points récoltés lors de l’exercice 2008-2009, comptent en effet toujours le pire bilan des 18 premières saisons disputées avec 10 équipes selon la formule actuelle. Soit le même total que le LS aujourd’hui. Des Vaudois qui, le cas échéant, décrocheraient quand même la palme d’or puisque leur retard sur le barragiste se monterait au minimum – et si Lucerne s’incline à Zurich dans le même temps – à quinze unités, contre treize seulement à Vaduz il y a treize ans.
En cas de victoire au Kybunpark, Kukuruzovic et Cie auront quand même l’immense satisfaction de dépasser d’une longueur le mémorable LS version Laurent Roussey et Henri Atamaniuk qui avait terminé son parcours avec seulement 24 points en 2014. Des Lausannois qui, se souviennent certains, avaient réalisé six premiers mois historiques en ne grappillant que quatre misérables points jusqu’à Noël (en 18 rencontres).
Deux faillites et une pénalité
Pour être exhaustif et honnête, un relégué et un barragiste ont terminé leur saison avec moins que les 22 points actuels du LS. En 2004, Servette n’en avait pris que 20 mais, déclaré en faillite, le club genevois n’avait pu disputer que 18 des 36 journées au programme. Quant à Xamax, qui avait lui aussi, et pour les mêmes raisons, été contraint de tout stopper à mi-saison, en décembre 2011, il avait tout de même rassemblé 26 unités lors de ses 18 premières sorties.
La même saison, le FC Sion avait, lui, fini au 9e rang avec 17 points, mais les Valaisans avaient commencé le championnat avec 36 unités de pénalité en raison d’un litige avec la FIFA au sujet du transfert en Valais du gardien égyptien Essam El Hadari quelques années plus tôt.
Comme quoi cette dernière sortie du LS en Super League pour au moins un an ne sera pas vraiment sans signification pour le LS et Ineos.