Asie: Le bilan du puissant séisme au Japon grimpe à plus de 50 morts

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AsieLe bilan du puissant séisme au Japon grimpe à plus de 50 morts

Les autorités japonaises ont fait état de 57 victimes après le puissant tremblement de terre, et ses répliques, qui ont touché l’archipel lundi.

Des dizaines de milliers d’habitants ont dû évacuer depuis lundi, selon l’agence nationale de gestion des incendies et catastrophes naturelles.

Des dizaines de milliers d’habitants ont dû évacuer depuis lundi, selon l’agence nationale de gestion des incendies et catastrophes naturelles.

AFP

Le Japon est engagé mardi dans une course contre la montre pour retrouver des survivants après un séisme qui a ravagé lundi la péninsule de Noto, dans le centre du pays. La forte secousse a provoqué la mort de 57 personnes, selon l’agence Kyodo.

L’agence de presse japonaise, qui fournit ce nouveau bilan, cite des autorités locales. Un précédent bilan provisoire faisait état de 48 morts.

Alerte tsunami

«C’était une secousse tellement puissante», a déclaré à l’AFP Tsugumasa Mihara, 73 ans, en train de faire la queue avec des centaines d’autres habitants de Shika, une petite ville de la péninsule de Noto, pour récupérer des réservoirs d’eau potable à la mairie. «Quelle terrible façon de commencer l’année», a-t-il ajouté.

Survenu lundi à 16H10 (08h10, heure suisse), le principal séisme parmi plus de 150 secousses importantes ressenties jusqu’à mardi matin a été enregistré à une magnitude de 7,5 selon l’Institut américain de géophysique (USGS) et de 7,6 selon l’agence météorologique japonaise (JMA).

Ce tremblement de terre, ressenti jusqu’à Tokyo à 320 km à vol d’oiseau de Noto, a aussi causé d’immenses dégâts matériels et un tsunami lundi sur les côtes de la mer du Japon, lequel est finalement resté de faible ampleur, des vagues de 1,2 mètre de haut maximum ayant été mesurées. Le niveau de risque de tsunami, qui avait initialement déclenché une rare alerte maximale de la JMA, a ensuite été rétrogradé puis définitivement levé mardi à 10h00 (02h00, heure suisse) par cette même agence.

Destructions en masse

L’étendue des destructions s’est révélée mardi avec le lever du soleil: partout, des maisons anciennes et bâtiments effondrés, des routes crevassées, des bateaux de pêche ayant chaviré ou s’étant échoués, et des incendies persistants au milieu de ruines fumantes.

Masuhiro Izumiya, maire de Suzu, située dans la préfecture d’Ishikawa à la pointe nord-est de la péninsule de Noto, a qualifié les dégâts dans la ville de «catastrophiques», estimant que 1000 maisons avaient été complètement détruites, et que 4000 à 5000 habitants n’étaient plus en mesure de vivre chez eux, selon les médias locaux.

«Nous devons nous lancer dans une course contre la montre» pour sauver des vies, a déclaré mardi le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Un incendie a notamment dévasté une partie du centre-ville de Wajima, un petit port du nord de la péninsule de Noto connu pour ses produits artisanaux en laque. Un immeuble commercial s’est aussi effondré.

De «nombreuses victimes»

Les séismes ont fait de «nombreuses victimes» et d’importants dégâts matériels, a déclaré mardi le premier ministre japonais Fumio Kishida. «Nous devons mener une course contre la montre» pour sauver des vies, a-t-il ajouté. Un grand incendie a notamment ravagé une partie du centre-ville de Wajima, un petit port historique dans le nord de la péninsule de Noto réputé pour ses produits artisanaux en laque. Un immeuble commercial de six étages s’est aussi effondré à cause du séisme.

Les pompiers sont débordés, a déclaré mardi à l’AFP un responsable des services d’urgence de Wajima. Plus de 32’000 foyers restent privés d’électricité mardi et de nombreuses agglomérations du département d’Ishikawa n’ont plus accès à l’eau potable. Plus de 60’000 habitants avaient reçu lundi des consignes d’évacuation, selon l’agence nationale de gestion des incendies et catastrophes naturelles.

Plus de 30’000 foyers sont restés privés d’électricité mardi et de nombreuses agglomérations du département d’Ishikawa n’ont plus accès à l’eau potable, alors que l’hiver apporte froid et humidité dans cette zone rurale.

Soldats en renfort

Un millier de soldats des Forces japonaises d’autodéfense (FJA), ainsi que plus de 2000 pompiers et quelque 630 policiers sont arrivés en renfort dans les zones sinistrées, a précisé mardi Fumio Kishida. Le premier ministre avait aussi annoncé lundi l’envoi de biens de première nécessité comme de l’eau potable, de la nourriture, des couvertures, de l’essence ou encore du fioul, par avion ou par bateau.

Le Premier ministre avait annoncé lundi l’envoi de biens de première nécessité comme de l’eau potable, de la nourriture, des couvertures, de l’essence ou du fioul, par avion ou par bateau.

Face à la catastrophe, les traditionnelles salutations publiques du Nouvel An par l’empereur du Japon Naruhito et sa famille, qui devaient se tenir mardi à Tokyo, ont été annulées. Plusieurs autoroutes endommagées ont été fermées à la circulation et le trafic des trains à grande vitesse (Shinkansen) entre Tokyo et Ishikawa, interrompu depuis lundi, devait reprendre mardi après-midi.

De nombreuses routes endommagées ont été fermées mais la circulation des trains à grande vitesse (shinkansen) entre Tokyo et Ishikawa, interrompue lundi, a repris mardi après-midi.

Le Japon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami géant en mars 2011 sur les côtes nord-est du pays, une catastrophe qui a fait quelque 20’000 morts et disparus. Ce désastre avait aussi entraîné l’accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986. «Aucune anomalie» n’a été détectée dans les centrales nucléaires du pays, avait assuré dès lundi l’autorité japonaise de sûreté nucléaire (NRA).

(AFP)

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