Jura bernois: un prof qui avait «besoin de plaire» condamné avec sursis

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Jura bernoisUn prof qui avait «besoin de plaire» condamné avec sursis

Un jeune ex-enseignant de l’école secondaire de Moutier a été sanctionné pour des actes d’ordre sexuel avec deux élèves de 15 ans.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Les faits se sont produits à l’école secondaire de Moutier (BE).

Les faits se sont produits à l’école secondaire de Moutier (BE).

lematin.ch/Vincent Donzé

Un enseignant marié a été condamné par le Tribunal du Jura bernois – Seeland pour des relations intimes établies avec deux élèves de moins de 16 ans, à l’école secondaire de Moutier, selon «Le Quotidien Jurassien». Après une dénonciation formulée il y a trois ans, une deuxième victime s’est adressée au Ministère public: «J’ai compris avec mes yeux d’adulte que ce que j’avais vécu n’était pas normal», a expliqué cette plaignante, suite à une discussion avec la première victime.

Le jeune enseignant occupait son premier poste et selon «Le Quotidien Jurassien», les élèves lui reconnaissaient volontiers un certain charme. «Il a besoin de plaire et y trouve une certaine satisfaction», a indiqué une avocate de l’accusation.

Cours de sport

L’enseignant démis de ses fonctions côtoyait la plaignante lors d’un cours de sport. Attiré sexuellement, il s’est rapproché de son élève sur «WhatsApp». Elle n’a pas opposé de résistance lorsqu’il a guidé sa main vers son sexe «dans un coin» de l’établissement.

Au domicile parental, l’élève et l’enseignant se dénuderont, se caresseront et s’allongeront, mais sans pénétration, l’acte d’accusation n’ayant pas pu l’établir. Au juge, l’enseignant dira que l’adolescente de 15 ans et 11 mois faisait un blocage sexuel qu’il essayait de comprendre. Le second abus n’a pas dépassé le stade des bisous sur le visage, jusqu’au coin des lèvres.

Ces actes d’ordre sexuel sur des enfants ont été sanctionnés par 360 jours-amende à 40 francs avec sursis pendant deux ans. L’abuseur condamné devra payer 16’000 francs de frais de justice.

Pour des agissements antérieurs à 2015, le prévenu a bénéficié de l’ancien droit: il échappe à l’interdiction d’exercer une activité avec des enfants. L’expertise psychiatrique a estimé une récidive improbable.

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