Britannique capturé en Ukraine: «L’officier russe m’a donné le choix, une mort rapide ou une mort magnifique»

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Britannique capturé en Ukraine«L’officier russe m’a donné le choix, une mort rapide ou une mort magnifique»

Aiden Aslin avait été fait prisonnier par Moscou après la reddition des forces de Kiev, lors du siège de Marioupol. Il raconte ses cinq mois de calvaire. 

Le Britannique se voyait intimer l’ordre de se lever et chanter l’hymne russe, sous peine d’être battu.

Le Britannique se voyait intimer l’ordre de se lever et chanter l’hymne russe, sous peine d’être battu.

Twitter/DR 

L’un des cinq Britanniques capturés en Ukraine et de retour au Royaume-Uni après un échange de prisonniers entre Moscou et Kiev a raconté dans une interview au tabloïd britannique «The Sun» avoir été battu et forcé à chanter l’hymne russe en détention.

«Je suis ta mort»

Agé de 28 ans, Aiden Aslin avait été fait prisonnier en Ukraine, où il combattait pour Kiev, et a été condamné à mort pour mercenariat. Après sa reddition lors du siège de Marioupol en avril, «le soldat a demandé en Russe «d’où es-tu?» Je lui ai dit que j’étais de Grande-Bretagne et il m’a donné un coup de poing au visage», a-t-il raconté au «Sun». Selon son récit, il a ensuite été séparé des autres prisonniers et interrogé à l’arrière d’un véhicule blindé. «L’officier fumait une cigarette et s’est agenouillé en face de moi pour me demander «Tu sais qui je suis?» J’ai dit non et il a répondu en russe «Je suis ta mort»».

«Il a dit «Tu vois ce que je t’ai fait?» Il a montré mon dos. Il m’a montré son couteau et j’ai réalisé qu’il m’avait donné un coup avec». L’officier lui a ensuite demandé s’il voulait «une mort rapide ou une mort magnifique», a poursuivi le Britannique, dont la compagne est ukrainienne, ce à quoi il a répondu qu’il voulait une mort rapide. «Il a souri et a dit «Non, tu vas avoir une mort magnifique»», a expliqué Aiden Aslin au «Sun».

Cellule infestée de cafards 

Il a raconté avoir passé les cinq mois qui ont suivi dans une cellule de 1,20m par 1,80m infestée de cafards et de poux, privé de lumière du jour si ce n’est lorsqu’on l’en sortait pour tourner des vidéos de propagande ou pouvoir communiquer avec le ministère britannique des Affaires étrangères. Selon le «Sun», le prisonnier entendait l’hymne russe joué en boucle et se voyait intimer l’ordre de se lever et chanter sous peine d’être battu, et aussi de crier «gloire à la Russie».

«Après avoir été forcé de chanter l’hymne russe tous les matins pendant les six derniers mois, je pense qu’il est temps d’apprendre quelque chose d’un peu mieux et d’apprendre l’hymne ukrainien», a tweeté dimanche Aiden Aslin. Dans le «Sun», il a en outre remercié «du fond du cœur» l’oligarque russe Roman Abramovitch – sous le coup de sanctions du Royaume-Uni et de l’Union européenne – pour son rôle dans la libération des cinq Britanniques, qui ont pu revenir dans leur pays après un échange de prisonniers favorisé par une médiation saoudienne.

(AFP)

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