FootballQuelle place pour Noah Okafor en équipe de Suisse?
Performant lors des matches de novembre, l’attaquant de Salzbourg candidate déjà pour une place de titulaire. Mais en pointe comme à gauche, il y a du monde.
- par
- Valentin Schnorhk Marbella
Le doute peine à s’installer dans les têtes. La première impression laissée par Noah Okafor a été trop belle pour être remise en question. En novembre, le Bâlois a frappé un grand coup dans le petit microcosme de l’équipe de Suisse, en remettant en cause des évidences qui semblaient intangibles. Alors qu’il n’avait pas été appelé depuis deux ans et demi et le Final Four de la Ligue des nations, Murat Yakin en avait fait un titulaire contre l’Italie et contre la Bulgarie à Lucerne. Surtout, il avait su être décisif (une passe décisive pour Widmer à Rome, un but à Lucerne) à chaque fois, avec des performances remarquées.
Son destin a changé à l’automne. Envisagé comme joker avant ces rencontres, il est légitime de se demander s’il ne faut pas en faire un titulaire aujourd’hui. Et ce, malgré le retour de Breel Embolo et Steven Zuber, lesquels avaient dû déclarer forfait lors du précédent rassemblement. «J’avais cherché à donner le maximum, et cela avait fonctionné, donc ça me rend assurément content», reste modeste l’attaquant de 21 ans, logiquement retenu pour le camp à Marbella, et pour les deux matches amicaux à Wembley contre l’Angleterre, samedi, et face au Kosovo, mardi.
Actif sur le flanc gauche
Il y a assurément une place pour lui, au moins lors de l’une de ces deux rencontres. D’autant plus que Noah Okafor peut occuper plusieurs rôles. Il avait joué devant en Italie, dans un match où la Suisse avait cherché à exploiter au maximum sa vitesse à la récupération du ballon. Avant d’être placé à gauche contre la Bulgarie, où il avait fait valoir ses qualités dans le un contre un, sachant que l’équipe nationale avait dû répéter les séquences de possession haute. «L’important est de toujours tout donner, pour être retenu dans le onze que l’entraîneur choisira, élude le joueur du RB Salzbourg. Je peux occuper différents rôles selon les systèmes utilisés. Personnellement, je n’ai pas de préférence.»
En club, c’est le plus souvent devant qu’il est aligné dans le 4-4-2 utilisé par Matthias Jaissle. Même si sa «heatmap» met en exergue un joueur qui se déporte très facilement sur le côté gauche, où il peut rentrer sur son pied droit et aller chercher le duel (il est l’un des joueurs qui dribblent le plus en Autriche) ou la frappe. À Salzbourg cette saison, il frappe par son efficacité: il marque 0,88 but toutes les 90 minutes, ce qui en fait le joueur le plus clinique du championnat autrichien.
La blessure est oubliée
Pourtant, Okafor a été victime d’une blessure musculaire à la cuisse droite le mois dernier, lors du match aller du 8e de finale de Ligue des champions contre le Bayern Munich. Il est revenu à la compétition il y a dix jours, avant de retrouver le chemin des filets, dimanche dernier.
«C’était un peu embêtant, parce qu’en football, on ne veut jamais être blessé, soupire-t-il. Mais c’était comme ça. Heureusement, ça n’a pas été trop long. C’est déjà du passé, et l’important était de revenir en forme. Désormais, ça va bien.» Il peut donc très bien imaginer être titulaire à Wembley, samedi. Même si les indices disséminés par Murat Yakin lors de l’entraînement de mercredi, laissent plutôt penser à la titularisation d’Embolo sur le front de l’attaque. Et à celle de Ruben Vargas sur le côté gauche. Reste à savoir si Okafor peut être tout aussi performant en joker.