États-Unis: Donald Trump en meeting à Waco, ex-fief d’une secte

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États-UnisDonald Trump en meeting à Waco, ex-fief d’une secte

Au Texas, en 1993, le siège d’un ranch où s’étaient retirés des adeptes armés d’un gourou avait fait 80 morts. Le candidat a choisi la ville comme théâtre de son premier meeting électoral.

Dans la ville texane de Waco, certains des fans de Donald Trump trépignaient déjà d’impatience vendredi soir, visiblement peu préoccupés par les ennuis judiciaires de leur idole, préférant comparer les démocrates aux communistes.

Dans la ville texane de Waco, certains des fans de Donald Trump trépignaient déjà d’impatience vendredi soir, visiblement peu préoccupés par les ennuis judiciaires de leur idole, préférant comparer les démocrates aux communistes.

REUTERS

Menacé d’inculpation, Donald Trump s’offre, samedi, son premier meeting de campagne en vue de la présidentielle dans un lieu hautement symbolique, la ville texane de Waco, théâtre, il y a 30 ans, d’un assaut meurtrier contre une secte opposée au pouvoir fédéral.

L’ancien président américain, qui avait clamé – à tort – qu’il serait «arrêté» le 21 mars à New York, dans une affaire de paiement à l’actrice pornographique Stormy Daniels, montera sur scène à 17h heure locale (23h en Suisse), pour son «premier rassemblement pour l’élection de 2024».

La ville de Waco, 130’000 habitants, reste associée à la secte antigouvernementale des Davidiens. Au printemps 1993, le monde avait été suspendu durant 51 jours au siège, par le FBI, d’un ranch dans lequel s’étaient retranchés des adeptes armés du gourou David Koresh. Septante-six membres de la secte, dont 20 enfants, avaient été retrouvés morts après l’incendie du ranch. Quatre policiers avaient également péri.

Quinze mille fans attendus

L’équipe de campagne de Donald Trump n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP quant au choix de Waco pour le meeting. L’ancien président, également sous la menace d’enquêtes sur ses pressions électorales en Géorgie en 2020 et la gestion d’archives classifiées de la Maison-Blanche, se pose régulièrement en victime d’un mystérieux «État de l’ombre».

En retrouvant sa base en meeting à Waco – où jusqu’à 15’000 personnes sont attendues –, Donald Trump renoue par ailleurs avec un exercice qu’il affectionne. Les scènes de l’ancien président, en train d’esquisser des petits pas de danse ou de lancer ses célèbres casquettes rouges à la foule, sont désormais cultes parmi ses adeptes.

Dans la ville texane, certains de ses fans trépignaient déjà d’impatience vendredi soir, visiblement peu préoccupés par les ennuis judiciaires de leur idole. «Tout est déformé pour lui donner une mauvaise image», a assuré Kelly Heath, 49 ans, y voyant une tentative de le «faire taire».

Un nouveau souffle?

Ce meeting offre surtout au républicain l’opportunité d’insuffler un nouveau souffle à sa campagne, qui ne jouit pour l’instant pas de la dynamique espérée, même si la plupart des sondages le donnent gagnant d’une primaire. Le milliardaire, qui continue contre vents et marées d’évoquer de supposées «fraudes» jamais prouvées à l’élection de 2020, a aussi vu une partie de la droite – et notamment ses riches donateurs – se tourner vers le nouveau champion de la droite dure, Ron DeSantis, 44 ans. Le gouverneur de Floride n’est pas encore officiellement lancé dans la course, mais sera incontestablement un de ses plus grands rivaux pour l’investiture républicaine en 2024.

(AFP)

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