Jeu: Même aux échecs, des violences sexistes et sexuelles existent

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JeuMême aux échecs, des violences sexistes et sexuelles existent

Quatorze joueuses en France dénoncent dans une lettre ouverte des agressions verbales, écrites ou physiques dans des tournois. La Fédération les soutient.

Échec et mat: pour certaines joueuses, il est temps que cessent ces agressions sexistes et sexuelles autour des échiquiers et en dehors des tournois.

Échec et mat: pour certaines joueuses, il est temps que cessent ces agressions sexistes et sexuelles autour des échiquiers et en dehors des tournois.

Getty Images via AFP

«Nous nous sommes tues trop longtemps!»: même dans le milieu des échecs, des violences sexistes et sexuelles existent. C’est ce que prétendent avec beaucoup d’acuité quatorze joueuses françaises qui ont écrit leurs quatre vérités dans une lettre ouverte. «Nous, joueuses d’échecs, entraîneures, arbitres et dirigeantes avons subi des agressions sexistes ou sexuelles, qu’elles soient verbales, écrites ou physiques, perpétrées par des joueurs d’échecs, entraîneurs, arbitres ou dirigeants», expliquent-elles dans cette missive diffusée jeudi sur Twitter (rebaptisé «X").

«Nous sommes convaincues que ce harcèlement et ces agressions sont encore aujourd’hui l’une des principales raisons de l’arrêt du jeu d’échecs par des femmes et jeunes filles, notamment à l’adolescence», ajoutent les signataires. «Se taire revient à porter seule le poids de la honte», poursuivent-elles, encourageant «toutes les joueuses à dénoncer les violences subies».

«Nous sommes convaincues que ce harcèlement et ces agressions sont encore aujourd’hui l’une des principales raisons de l’arrêt du jeu d’échecs par des femmes et jeunes filles, notamment à l’adolescence.»

Quatorze joueuses françaises dans une lettre ouverte

La Fédération française des échecs (FFE) a affiché son soutien à la démarche, pour «sortir de parcours solitaires, qui dissuadent de prendre la parole», selon son vice-président, Jean-Baptiste Mullon. «Nous nous tiendrons systématiquement aux côtés des victimes», a-t-il encore dit ce vendredi à l’AFP. «Libérer la parole est une très bonne chose, mais il faut être en capacité de l’accueillir», a renchéri le dirigeant, évoquant le travail effectué par la fédération depuis 2021, avec une simplification des procédures de signalement et un accompagnement financier pour les victimes via l’assurance fédérale.

Outre la collaboration avec la cellule Signal sports du Ministère des sports, la FFE a signé un partenariat en juin 2022 avec l’association Colosse aux pieds d’argile, spécialisée dans la lutte contre les violences sexuelles dans le milieu sportif.

«Tout notre soutien pour cette prise de parole courageuse! Qu’elle soit entendue et suivie d’actions. Nous travaillerons en ce sens avec la FFE», a réagi sur X l’association, créée en 2013 par l’ancien rugbyman Sébastien Boueilh.

(AFP)

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