Liban: Un journaliste tué, six autres blessés dans une frappe israélienne

Publié

LibanUn journaliste tué, six autres blessés dans une frappe israélienne

Le village de Alma el-Chaab, dans le sud du Liban, a été la cible d’obus israéliens qui ont tué un journaliste et en ont blessé plusieurs autres. Au moins trois médias différents sont concernés.

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne sur le village libanais d'Alma Ach-Chaab.

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne sur le village libanais d'Alma Ach-Chaab.

AFP

Plusieurs journalistes, dont deux de l’AFP, ont été blessés vendredi soir lors d’un bombardement aux abords du village de Alma el-Chaab, dans le sud du Liban, cible d’obus israéliens selon des sources de sécurité libanaises. Un journaliste vidéo de Reuters a été tué.

Des roquettes sont tombées sur un secteur où se trouvait un groupe de journalistes d’au moins trois médias différents, dans le village frontalier de Alma el-Chaab, selon un journaliste de l’AFP sur place. Deux journalistes d’Al-Jazeera figurent également parmi les blessés, selon la chaîne qatarie. «Nous sommes profondément attristés d’apprendre que notre vidéaste a été tué», a indiqué le communiqué de Reuters. Il faisait partie d’une équipe de Reuters dans le sud du Liban qui fournissait un signal vidéo en direct, a ajouté l’agence.

Israël a frappé la frontière libanaise

Plus tôt dans la journée, l’armée israélienne avait bombardé les abords de plusieurs localités frontalières dans le sud du Liban, après une explosion sur la barrière séparant les deux pays, selon des sources sécuritaires et un correspondant de l’AFP. Une source sécuritaire libanaise avait fait état d’une «tentative d’infiltration» à partir du Liban. Des échanges de tirs ont eu lieu à la frontière après cette tentative, selon al-Manar, la chaîne du Hezbollah libanais.

L’armée israélienne a pour sa part annoncé avoir procédé à des tirs d’artillerie sur le territoire libanais après «une explosion sur la barrière frontalière». Les bombardements israéliens avaient déjà touché les abords des villages de Dhayra et Aalma ech-Chaab, selon des correspondants de l’AFP sur place. En début de soirée, le Hezbollah a indiqué dans un communiqué avoir répondu «aux agressions israéliennes vendredi après-midi», en visant «plusieurs positions israéliennes».

«Équilibre de la terreur»

La région frontalière est le théâtre d’affrontements réguliers depuis près d’une semaine, mais les opérations étaient pour le moment restées limitées, de même que les bombardements israéliens sur les abords des villages frontaliers dans le sud du Liban.

Le puissant Hezbollah pro-iranien s’est contenté jusqu’à présent d’une intervention mesurée dans la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque lancée par son allié, le Hamas palestinien, contre Israël, qui a déjà fait des milliers de morts dans les deux camps.

Lundi, le parti chiite a déclaré que les frappes israéliennes avaient tué trois de ses membres, tandis que des combattants palestiniens ont revendiqué une tentative d’infiltration déjouée. Le lendemain, la branche armée du mouvement islamiste Hamas a revendiqué des tirs de roquettes depuis le sud du Liban, tandis qu’Israël a annoncé avoir ciblé des postes d’observation du Hezbollah.

L’«équilibre de la terreur» prévaut depuis la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, qui a fait plus de 1200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, militaires pour la plupart.

(AFP)

Ton opinion