TennisBacsinszky: «Les talents sont là mais il manque du soutien»
La tenniswoman vaudoise a pris sa retraite sportive il y a presque une année. Membre de Tennis Vaud, conférencière ou encore entraîneure à Lausanne: elle explique les défis actuels.
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Martina Hingis (à g.) et Timea Bacsinszky se sont prêtées à une conférence de presse jeudi, lors du Ladies Open Lausanne.
Pascal Muller/freshfocusTimea Bacsinszky, vous avez pris votre retraite du circuit professionnel il y a presque une année. Pourtant, vous êtes restée dans le monde du tennis et entraînez dans un club: pourquoi?
Je voulais rester dans le tennis, mais sans vouloir n’enseigner qu’à un seul athlète. Il y a des bons joueurs, qu’ils soient jeunes ou âgés, et ils m’apprennent tous quelque chose de différent.
Qu’observez-vous au niveau de la professionnalisation des jeunes, avec le recul que vous avez?
Les talents sont là, mais il manque du soutien. Il y a par exemple une pénurie de terrains d’hiver à Lausanne, et il faudrait un mécène, un sponsor ou une aide pour permettre de construire une halle de tennis. Aujourd’hui, nous avons plein d’idées, mais il nous faut les fonds.
Pour les jeunes, est-ce aussi une question de fonds?
Participer à plusieurs tournois internationaux coûte un énorme budget. Il y a le matériel, les hôtels, les déplacements, la nourriture, l’entraîneur… La fédération soutient financièrement les joueurs, mais de manière limitée puisqu’il y a beaucoup de jeunes qui essayent de franchir les étapes.
Le fait d’avoir un tournoi WTA en Suisse peut-il aider à diminuer cette charge financière?
Oui, mais il faudrait aussi avoir un deuxième tournoi. Chez les hommes, ils en ont trois: Gstaad, depuis 100 ans, Bâle depuis 50 ans et Genève depuis presque 10 ans.
Avec le refus de la WTA de planifier des tournois en Chine, existe-t-il de nouvelles opportunités?
Il y a des opportunités, mais ces tournois étaient agendés en fin d’année, et il n’y a pas d’infrastructure disponible en Suisse pour la WTA à ce moment-là