Euro 2024: L’Italie en danger, la Moldavie et le Kazakhstan peuvent rêver

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Euro 2024L’Italie en danger, la Moldavie et le Kazakhstan peuvent rêver

Tenants du titre, les Transalpins ne sont pas encore sûrs de pouvoir défendre leur titre l’été prochain. Ils jouent un match crucial face à l’Ukraine, ce lundi soir. La Moldavie et le Kazakhstan rêvent d’exploit.

L’Italie aura besoin d’un Federico Chiesa en grande forme pour éviter le piège ukrainien.

L’Italie aura besoin d’un Federico Chiesa en grande forme pour éviter le piège ukrainien.

Getty Images

Alors que tous les cadors du football européen ont leur billet pour l’Euro 2024 en poche, l’Italie n’a pas le droit à l’erreur face à l’Ukraine lundi (20h45) à Leverkusen: une défaite et les champions d’Europe devront passer par des play-offs qui ne leur ont jamais réussi. C’est en Allemagne que Gianluigi Donnarumma et ses coéquipiers doivent aller chercher leur visa pour l’Euro allemand.

Depuis l’invasion de leur pays par la Russie, les Ukrainiens disputent leurs matches à domicile à l’extérieur: pour cette campagne de qualifications, ils sont allés en Slovaquie, Pologne, République tchèque et la finiront donc en Allemagne.

Un nul suffit

Dans le stade du Bayer Leverkusen, les deux équipes devraient être encouragées à même hauteur par leurs communautés respectives, très présentes dans cette partie de l’Allemagne, en particulier dans le bassin de la Ruhr. Sur le terrain, en revanche, un match nul ne ferait le bonheur que de l’Italie.

La Nazionale aborde cette «finale» en 2e position du groupe C derrière l’Angleterre, déjà qualifiée, avec le même nombre de points (13) que l’Ukraine, mais avec une meilleure différence de buts (+7 pour l’Italie, +3 pour l’Ukraine). En cas de nul, c’est l’Italie qui sera qualifiée grâce à sa victoire au match aller (2-1) à Milan, en septembre.

Même si l’Ukraine est une équipe très forte techniquement, nous devons nous qualifier pour aller défendre notre titre

Nicolo Barella

En cas de victoire de l’Ukraine, privée du Mondial 2022 par le pays de Galles en finale de barrages, les champions d’Europe en titre devront passer par les play-offs où ils se sont cassés les dents pour les deux dernières Coupes du monde (2018, 2022) et ils pourraient affronter l’Estonie, la Pologne, le pays de Galles ou encore la Croatie.

Deux autres grosses surprises possibles

Une équipe à deux visages

«On connaît les données du problème, a assuré dimanche le sélectionneur italien Luciano Spalletti. On sait l’importance de ce match: on veut tout simplement le gagner pour ne pas avoir à se poser de questions».

Son équipe a montré deux visages vendredi à Rome lors de la victoire 5 à 2 face à la Macédoine du Nord: sûre d’elle-même et conquérante en première période dans le sillage de Federico Chiesa, auteur d’un doublé, puis timorée et fébrile lorsqu’elle a vu son adversaire revenir à 3-1, puis 3-2, avant de faire la différence dans le final.

«Pour être tout à fait honnête, on n’a pas vraiment été inquiets durant ce match, a balayé le milieu défensif de l’Inter Nicolo Barella. On a toujours eu le sentiment qu’on allait le gagner». «Il y a bien sûr des choses qu’on peut mieux faire, mais on sait ce dont est capables. Même si l’Ukraine est une équipe très forte techniquement, nous devons nous qualifier pour aller défendre notre titre», a-t-il insisté.

«Nous n’avons pas peur»

Pour passer l’obstacle ukrainien, Spalletti devrait muscler son attaque en préférant Matteo Politano et Gianluca Scamacca à Domenico Berardi et Giacomo Raspadori qu’il avait titularisés vendredi.

Giovanni di Lorenzo, suspendu contre la Macédoine du Nord, fera son retour en défense, tandis que Jorginho, malgré un nouveau penalty raté, a apporté «sa personnalité et son expérience dans la gestion de l’équipe», s’est félicité Spalletti. «Nous n’avons pas peur», a martelé le sélectionneur.

Une victoire de l’Italie n’est pas qu’une question d’honneur: avec 16 points, elle pourrait améliorer son placement en vue du tirage au sort de l’Euro 2024 du 2 décembre et éviter le quatrième chapeau qui lui offrirait trois adversaires redoutables en phase de poules l’été prochain.

(AFP/PAC)

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