Royaume-UniUne Australienne écope de la prison à vie pour avoir décapité son amie
Jemma M., 38 ans, a été condamnée pour meurtre, vendredi à Londres, à l’issue de son procès diffusé à la télévision, fait rarissime au Royaume-Uni. Elle n’a pas manifesté de remords.
Une Australienne a été condamnée vendredi à la prison à vie pour avoir décapité son amie, dans le cadre d’un procès à Londres. Sa peine à la perpétuité est assortie de 34 années de sûreté. Le verdict a été retransmis en direct à la télévision, une première en Angleterre pour une affaire de meurtre visant une femme.
Jemma M., 38 ans, a été reconnue coupable du meurtre en juin 2021 à Londres de Deborah C., 67 ans. Deux semaines après le meurtre, elle avait parcouru plus de 320 kilomètres en voiture vers le sud-ouest de l’Angleterre, où elle avait abandonné dans les bois le corps décapité et décomposé de sa victime. Selon l’accusation, l’accusée avait prévu l’assassinat après être devenue amie avec Deborah C. en participant à son groupe de paroisse.
Faux testament
Elle a tué sa victime après que celle-ci a refusé de lui donner 200’000 livres (environ 230’000 francs) pour financer des réparations dans sa maison délabrée. Elle a ensuite écrit un faux testament pour hériter des biens de Deborah C., estimés à 700’000 livres (804’000 francs). Quand la sexagénaire a été portée disparue, Jemma M. avait d’abord affirmé qu’elle était partie rendre visite à de la famille «quelque part près de la mer». Mais la meurtrière avait en réalité déjà décapité sa victime et conservait ses restes dans son jardin, avait exposé l’accusation.
Formée en ostéopathie, Jemma M. se vantait en ligne d’être douée en dissection humaine, mais avait nié être liée au meurtre de Deborah C. Selon le juge Richard Marks, elle n’a montré «aucun remords et elle est dans le déni total» concernant ce crime «profondément choquant». Jemma M. était restée de marbre dans son bloc des accusés quand le juge l’avait déclarée coupable jeudi, tandis que la famille de la victime assistait au verdict par visioconférence depuis la Malaisie.
C’est la deuxième fois seulement que des caméras sont autorisées à retransmettre en direct un verdict dans un tribunal criminel, et la première fois que l’accusée est une femme.