SyriePremier convoi d’aide aux zones rebelles depuis le séisme
Un premier convoi d’aide aux zones rebelles du nord-ouest de la Syrie est entré jeudi depuis la Turquie par le poste-frontière de Bab al-Hawa.
![Des camions transportant du matériel d’aide de l’ONU sont entrés en territoire syrien depuis la Turquie. Des camions transportant du matériel d’aide de l’ONU sont entrés en territoire syrien depuis la Turquie.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/d87e84e3-aaba-4f60-9b48-40b8959681fa.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1326&fp-x=0.49560546875&fp-y=0.6319758672699849&s=9574af64e5d678acb9c5a01887abb7a3)
Des camions transportant du matériel d’aide de l’ONU sont entrés en territoire syrien depuis la Turquie.
REUTERSLe premier convoi d’aide aux zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, depuis le séisme meurtrier, est entré jeudi par le poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie, a indiqué à l’AFP un responsable de ce passage. Un correspondant de l’AFP a vu six camions, chargés notamment de matériel pour des tentes et de produits d’entretien, entrer en territoire syrien. «Le premier convoi d’aide de l’ONU est entré aujourd’hui, quatre jours après le séisme», a déclaré Mazen Allouch, un responsable au poste-frontière tenu du côté syrien par les rebelles.
Il a indiqué qu’il s’agissait d’une aide qui était attendue avant le séisme qui a dévasté la Syrie et la Turquie voisine lundi, faisant plus de 17’000 morts, dont plus de 3000 en Syrie, selon un bilan provisoire. «Elle sera suivie, si Dieu le veut, comme on nous l’a promis, de convois plus importants pour aider notre peuple sinistré», a-t-il ajouté.
La quasi-totalité de l’aide humanitaire destinée aux zones rebelles est acheminée à partir de la Turquie par le point de passage de Bab al-Hawa. La Turquie a indiqué s’employer à ouvrir deux autres passages frontaliers. L’ONU avait indiqué mardi que l’acheminement par ce passage était perturbé en raison des routes endommagées, même si la plateforme de transbordement des marchandises et le point de passage lui-même étaient intacts.
L’envoyé spécial de l’ONU en Syrie, Geir Pedersen, a annoncé qu’une partie de l’aide entrera jeudi, par le point de passage de Bab al-Hawa. «Nous avons eu des assurances sur le fait que nous pourrions faire passer une première aide humanitaire» par ce point de passage, a-t-il dit.
Ne pas politiser l’aide humanitaire
L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie a appelé jeudi à ne pas politiser l’aide humanitaire aux Syriens. Interrogé sur les sanctions internationales qui frappent le régime syrien, depuis le début de la guerre civile il y a plus d’une décennie, Geir Pedersen a jugé qu’il fallait tout faire pour éviter que cela ne gêne l’arrivée de l’aide.
«Nous devons tout faire pour nous assurer qu’il n’y a aucun obstacle à l’aide vitale qui est nécessaire en Syrie», a-t-il dit lors d’un point de presse à Genève, indiquant qu’il avait évoqué le sujet avec des représentants des États-Unis et de l’Union européenne. «Ils m’assurent qu’ils feront tout ce qu’ils peuvent pour s’assurer qu’il n’y a aucun obstacle à ce que l’aide vienne en Syrie» pour cette opération, a dit l’envoyé spécial.
Trois semaines sans aide
Aucune aide n’a été envoyée depuis les zones du régime vers les régions rebelles depuis environ trois semaines. Un responsable onusien a averti mercredi que le stock des Nations unies dans le nord-ouest permettait à peine de nourrir 100’000 personnes pendant une semaine.
Dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien, des avions chargés d’aide humanitaire ont par contre atterri depuis le drame de lundi à Damas, Alep et Lattaquié, en provenance, entre autres, des Émirats arabes unis, de la Russie et de l’Iran.