Guerre en Ukraine: Selon Kiev, Moscou veut négocier pour «reposer son armée»

Publié

Guerre en UkraineSelon Kiev, Moscou veut négocier pour «reposer son armée»

Un proche conseiller de Volodymyr Zelensky estime que, si la Russie cherche à engager l’Ukraine dans de nouvelles négociations, c’est pour mieux préparer une nouvelle offensive.

Mikhailo Podoliak avait pris part aux négociations entre Kiev et Moscou, aux premières semaines de la guerre, qui n’avaient pas donné de résultat.

Mikhailo Podoliak avait pris part aux négociations entre Kiev et Moscou, aux premières semaines de la guerre, qui n’avaient pas donné de résultat.

Reuters

Depuis des semaines, le Kremlin «cherche à convaincre l’Ukraine d’entrer en négociations» pour «geler le conflit, tout en préservant le statu quo dans les territoires ukrainiens occupés», a affirmé Mikhailo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, au sixième mois de la guerre lancée par Moscou. La Russie «transmet ses propositions via divers intermédiaires», a-t-il ajouté sans les nommer, alors que, selon Kiev, aucun contact politique avec la Russie n’existe actuellement.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a rencontré son homologue russe Vladimir Poutine, début août, avant de se rendre en Ukraine, vendredi, pour la première fois en six mois, s’était déjà à plusieurs reprises déclaré prêt à jouer l’intermédiaire entre Kiev et Moscou.

Le Kremlin «cherche à convaincre l’Ukraine d’entrer en négociations» pour «geler le conflit, tout en préservant le statu quo dans les territoires ukrainiens occupés.»

Mikhailo Podoliak, conseiller de Volodymyr Zelensky

L’Ukraine estime qu’en réalité Moscou «ne souhaite pas un dialogue» de paix sérieux mais cherche à obtenir «une pause opérationnelle pour son armée» avant de lancer «une nouvelle offensive» contre son voisin, selon Mikhailo Podoliak. De son côté, Kiev rejette toute solution négociée pour les territoires sous occupation russe, qu’elle aspire à reprendre, tout comme ceux sous contrôle des séparatistes prorusses dans l’est et la Crimée – annexée en 2014.

«Une pause dangereuse»

«Tous les autres scénarios ne représentent qu’une pause opérationnelle dangereuse avant un nouveau round de la guerre», a dit Mikhailo Podoliak, tout en assurant que «les Ukrainiens vont résister le temps qu’il le faudra». «C’est une guerre existentielle, nous n’avons pas d’autre solution. Abandonner la lutte signifiera non seulement la destruction de l’État ukrainien, mais aussi celle de tous ses civils», a-t-il insisté.

De premières négociations entre Kiev et Moscou, aux premières semaines de la guerre, n’avaient pas donné de résultats.

(AFP)

Ton opinion

2 commentaires