Hockey sur glace«Même une année de quarantaine en Chine, ça ne me ferait pas peur»
Guéri de sa main fracturée, Noah Rod prépare son retour au jeu. Le temps ne plaide pas en sa faveur, mais le capitaine de GE Servette espère tout de même aller aux JO.
- par
- Cyrill Pasche
C’est bien connu, Noah Rod (25 ans) n’a peur de rien ni de personne. «Même si je dois faire une année de quarantaine en Chine, ça ne me fait pas peur. Je veux à tout prix aller aux JO», lâche le capitaine des Aigles, avant de préciser sa pensée, avec une pointe d’humour: «bon, avec une année de quarantaine, ma copine ne serait sûrement pas très contente…»
Le contre-la-montre a débuté pour le leader du GSHC, blessé depuis le 4 décembre dernier à Bienne, et le temps ne plaide pas vraiment en sa faveur dans l’optique de décrocher une place pour les Jeux olympiques de Pékin. La sélection suisse sera dévoilée au début de la semaine prochaine et Patrick Fischer a insisté depuis longtemps sur le fait qu’il donnera la priorité aux joueurs en forme.
Noah Rod, lui, n’a plus patiné en compétition officielle depuis le début du mois de décembre. Sa saison, jusqu’ici, a été marquée par les blessures. Au total, le capitaine n’a joué que 17 des 34 matches (2 buts, 5 assists) de Genève-Servette en 2021-2022.
«Je ne sais pas encore quand je pourrai jouer mon premier match cette année avec Genève, mais tout ce que je sais c’est que je serai prêt pour le début des Jeux olympiques. Depuis ma blessure le 4 décembre, je n’ai pris qu’un seul jour de congé. J’ai vraiment fait tout ce qui était en mon pouvoir pour revenir le plus vite possible. Je me suis entraîné tous les jours pour cet objectif et j’ai tout donné. Si Patrick Fischer compte sur moi, je serai prêt et en forme.»
Forfait de Scherwey, ouverture pour Rod
Noah Rod, qui était de piquet en 2018 pour les Jeux olympiques en Corée du Sud, part de loin cette fois-ci pour obtenir une place dans la sélection helvétique. Mais le médaillé d’argent des Mondiaux 2018 au Danemark figure aussi dans les bons papiers du sélectionneur national depuis quatre ans déjà. Avec Rod, retenu trois fois pour des Mondiaux (2018, 2019, 2021) Fischer sait ce qu’il aura sous la main: un attaquant polyvalent, engagé et prêt à tous les sacrifices pour donner un coup de main à l’équipe nationale.
«Nous sommes pas tous des Andres Ambühl (ndlr: quatre participations aux JO): avoir la chance d’aller aux Jeux olympiques, cela se produit une fois, peut-être deux dans une carrière.»
Le puck est sur la canne de Patrick Fischer. Et maintenant que l’autre puncheur de la Nati, l’emblématique attaquant du CP Berne Tristan Scherwey, est officiellement hors course pour les JO (opération à une cheville et absent des patinoires jusqu’à mi-mars), une porte supplémentaire vient de s’ouvrir pour le capitaine des Aigles.