Football: La dernière danse du Servette de Geiger

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FootballLa dernière danse du Servette de Geiger

Les Grenat terminent leur saison à Lucerne lundi (16 h 30). Dans le viseur, une deuxième place et des adieux.

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
Après avoir salué la Praille contre Bâle jeudi, Alain Geiger quittera définitivement son poste d’entraîneur de Servette lundi à Lucerne.

Après avoir salué la Praille contre Bâle jeudi, Alain Geiger quittera définitivement son poste d’entraîneur de Servette lundi à Lucerne.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

C’est une certaine idée du Servette FC qui s’évaporera au-dessus de la Swissporarena un peu avant 18 h 30 en ce lundi de Pentecôte. À Lucerne, pour cette dernière journée de la saison de Super League, on fermera une page du grand livre grenat. Routine d’une fin de saison, mais singularité de la fin d’une histoire: pour certains, les «au revoir» seront des adieux. À commencer par l’entraîneur Alain Geiger, bien sûr.

Honoré par le Stade de Genève avant et après le 3-3 contre Bâle jeudi, ce sera cette fois vraiment la dernière danse pour le technicien de 62 ans. Là, il réalisera l’ampleur du travail qu’il a mené durant cinq ans. Servette sera deuxième ou troisième de Super League, et il aurait été difficile de faire beaucoup mieux.

Cinq ans de certitudes

Au niveau des résultats, le SFC de Geiger n’a jamais ou presque stagné (sauf une saison 2021-22 un peu plus compliquée). Il a encore moins régressé. Cela aura régulièrement été envoûtant à voir, parfois beaucoup moins, mais il n’y a jamais eu de mauvaise surprise: Servette n’a jamais été gagné par l’incertitude, et c’est peut-être ce qui aura fait son identité ces dernières années.

Dans la quête de stabilité qu’elle mène, la direction de la maison grenat n’a pas prévu de changer les habitudes. Mais jamais depuis cinq ans elle n’a été confrontée à une gestion de la première équipe différente. Si elle a engagé René Weiler dès le mois de mars, c’est assurément parce qu’elle a bien réfléchi son coup. Mais difficile de savoir vraiment comment le Zurichois de 49 ans se fondra dans le contexte servettien, comment il appréhendera ses difficultés (à l’instar d’une construction d’effectif sur laquelle l’entraîneur n’a pas forcément la main, même si Weiler a sans doute déjà eu son mot à dire) avant de l’y voir réellement confronté.

Reste que si le futur entraîneur grenat est en contact avec certains membres du club (mais très peu avec le staff actuellement en place) et qu’il a plusieurs fois été aperçu en tribunes ces derniers temps (notamment à Winterthour la semaine dernière), son Servette ne sera pas exactement le même que celui qui va terminer la saison en Suisse centrale lundi.

Des départs programmés, d’autres possibles

Il y a ainsi les départs certains, ou presque: Gaël Clichy ne devrait pas rempiler, lui qui a vraisemblablement joué son dernier match en grenat jeudi (il ne sera pas du déplacement à Lucerne); Kevin Mbabu va retourner à Fulham en espérant pouvoir retrouver un défi qui correspond à ses attentes; Boris Cespedes et Théo Valls, en fin de contrat, ont terminé leur saison depuis déjà quelques semaines. Et puis il y a les cas incertains: relégué sur le banc depuis l’arrivée de Mbabu, Moussa Diallo a ainsi le profil de celui qui voudrait tenter une nouvelle aventure. Principales valeurs marchandes du club et en fin de contrat en 2024, Timothé Cognat et Nicolas Vouilloz sont forcément des dossiers à suivre.

«J’aimerais bien prolonger, parce que je pense que j’ai encore des choses à faire à Servette»

Nicolas Vouilloz, défenseur

Le défenseur central de 22 ans admet «des discussions avec le club. J’aimerais bien prolonger, parce que je pense que j’ai encore des choses à faire à Servette. Mais il faudra voir les différentes options qui s’ouvrent à moi.» Appelé à disputer – sauf catastrophe – l’Euro M21 avec l’équipe de Suisse de Patrick Rahmen à la fin du mois de juin (voir encadré), Vouilloz bénéficiera également d’une plateforme pour se mettre en valeur.

À Servette, l’été sera court avec la reprise de l’entraînement prévue le 19 juin, mais il requiert certains ajustements nécessaires. Parce qu'ils termineront deuxième ou troisième de Super League, les Grenat auront au minimum six matches de Coupe d’Europe à disputer. Il ne faudra pas les gâcher.

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