Coupe du monde: Le Qatar battu par l'Equateur

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Qatar 2022Battu par l’Équateur, le Qatar rate son entrée

Le pays organisateur a perdu 0-2 contre les Sud-Américains en ouverture du Mondial 2022.

Enner Valencia (13) a marqué les deux premiers buts de cette Coupe du monde 2022.

Enner Valencia (13) a marqué les deux premiers buts de cette Coupe du monde 2022.

AFP

Dans l’histoire… par la petite porte. Le Qatar, déjà très critiqué extra-sportivement avant même le coup d’envoi du Mondial 2022, est devenu le premier pays hôte à s’incliner en ouverture, vaincu (2-0) par l’Équateur de l’intenable Valencia, auteur d’un doublé dimanche.

La planète football s’interrogeait sur le niveau réel des Al-Annabi (les bordeaux), qui s’étaient préparés quasi à huis clos depuis six mois pour réussir leurs grands débuts à ce niveau, et tout le monde a pu voir que le champion d’Asie en titre, peut-être tétanisé par l’enjeu, ne faisait pas le poids.

Le premier but de l’Equateur… et du Mondial. 

Pour sa 4e participation, l’Équateur s’est empressé de saisir l’offrande. Après un but refusé pour un hors-jeu qui devrait faire jaser (3e), la «Tricolor» a rapidement trouvé l’ouverture (16), puis fait le break (31).

À chaque fois grâce à l’intenable Enner Valencia qui a provoqué et transformé un penalty, puis creusé l’écart d’une tête puissante. Déjà en forme avec Fenerbahçe, le buteur aux 75 sélections compte désormais 37 réalisations… dont 5 en Coupes du monde. Touché juste avant la mi-temps, le tourmenteur équatorien a toutefois été remplacé en boitant à la 76e minute.

Le 2e but de l’Equateur. 

67’372 supporters

Sur son banc, le sélectionneur qatari, l’Espagnol Félix Sanchez Bas, formé à l’école barcelonaise, semblait consterné. Tout comme le public, refroidi par ce scénario catastrophique plus que par la climatisation des tribunes, qui a fait polémique en Europe.

Sous les yeux de l’actuel et de l’ancien émir, artisans de la candidature du Qatar et devant de nombreux chefs d’État, le spectaculaire stade Al-Bayt, dont l’architecture imite une tente bédouine, semblait manifestement acquis à la cause des hôtes du mondial, avec de nombreux locaux, en tenues traditionnelles, parmi les 67’372 supporters présents.

L’avant-match avait été marqué par une cérémonie d’ouverture avec pour narrateur l’acteur américain Morgan Freeman et un message de «respect et d’inclusion», dans un contexte de critiques récurrentes contre l’émirat en matière de respect des droits humains.

Les tribunes se sont vidées

Organisés comme d’habitude en 3-4-3 et en difficulté dans leur dos, régulièrement pris de vitesse et peu rassurés par leur gardien, les Qataris ont souffert pour exister dans le premier acte et attendu les arrêts de jeu pour montrer un meilleur visage. Face au but, Almoez Ali n’a toutefois pu cadrer son coup de tête.

Moins déséquilibrée, la seconde période a également été moins animée alors que les tribunes s’étaient quelque peu clairsemées à la pause pour terminer presque vides au coup de sifflet final. Mais en jouant au petit trot, le 4e de la zone Amsud, dont le jeu semble plus rodé malgré les remplacements, n’est pas parvenu à accentuer son avance.

Incapables de réagir, les Qataris se retrouvent désormais en situation délicate après cet apéritif indigeste contre l’adversaire le plus à leur portée et alors qu’ils vont maintenant devoir affronter les gros morceaux néerlandais et sénégalais dans le groupe A.

(AFP)

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