Un procédé suisse pour améliorer le dépistage du cancer du sein

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SuisseDes scientifiques améliorent le dépistage du cancer du sein

Une équipe de chercheurs du PSI et de l’ETH Zurich ont mis au point un procédé permettant des résultats plus fiables lors de la mammographie.

Le nouveau système devrait aussi rendre le dépistage plus confortable (image d’illustration).

Le nouveau système devrait aussi rendre le dépistage plus confortable (image d’illustration).

AFP

Conjointement avec l’Hôpital cantonal de Baden et l’Hôpital universitaire de Zurich, une équipe de scientifiques de l’Institut Paul Scherrer (PSI) et de l’ETH Zurich a réussi «à perfectionner la mammographie pour le dépistage précoce des tumeurs afin qu’elle fournisse des résultats beaucoup plus fiables, tout en étant plus agréable pour la patiente», révèle ce jeudi le PSI.

Grâce à «un procédé fondé sur l’imagerie par rayons X à contraste» qui rend visible des détails fins des tissus, les chercheurs sont parvenus à améliorer la résolution des images moyennant la même dose de rayonnement qu’une mammographie conventionnelle. «Cela permet d’identifier potentiellement plus rapidement les petits dépôts de calcium appelés microcalcifications, qui peuvent être indicatifs de tumeurs du sein, et cela pourrait augmenter les chances de survie des femmes concernées», poursuit le PSI.

«Notre objectif est de réduire la dose de radiation d’un facteur deux à trois, tout en obtenant la même résolution, voire en augmentant celle-ci de 18 à 45%, et ce toujours comparé à la radiographie conventionnelle», détaille Michal Rawlick, physicien et premier auteur de la publication.

Essais espérés pour fin 2024

En plus de permettre une meilleure résolution d’image, ce nouveau dispositif devrait aussi «améliorer le confort du dépistage». En effet, il est conçu pour que la patiente puisse s’allonger à plat ventre sur une surface de repos avec des évidements au niveau des seins. Le scanner se trouve en dessous et son dispositif de mesure tourne autour de la poitrine et créé une image en 3D.

Sous réserve de l’autorisation de Swissmedic, les scientifiques prévoient de lancer leurs essais cliniques d’ici fin 2024. D’ici là, un prototype de l’appareil permettant de conduire les premiers examens sur des patientes devrait être opérationnel. Les tests devraient durer entre un et quatre ans.

Un cancer répandu

Le PSI rappelle qu’«en 2020, le cancer du sein a été le cancer le plus fréquemment diagnostiqué dans le monde, avec plus de 2 millions de cas». Chez les femmes, il représente 24,5% des nouveaux cas de cancer et 15,5% des décès liés au cancer. «Des études cas-témoins[sur l’efficacité de la mammographie] ont constaté que seulement 46% des cas suspects découverts étaient bel et bien des cancers. Par ailleurs, la mammographie passe à côté de 22% de cas réels», révèle le PSI.

(comm/aze)

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