États-UnisLes appels à la clémence n’ont pas suffi à épargner Joe Nathan James
Le prisonnier afro-américain de 49 ans, condamné pour meurtre, a été mis à mort par injection létale, jeudi soir, dans l’État de l’Alabama. Et ce, en dépit de l’opposition des filles de la victime.
Les autorités de l’État américain de l’Alabama ont exécuté jeudi soir un homme condamné pour le meurtre de son ancienne petite amie, en dépit de l’opposition de la famille de sa victime. Joe Nathan James, un Afro-Américain de 49 ans, a reçu une injection létale dans un pénitencier de cet État rural du sud des États-Unis. Sa mort a été prononcée à 21 h 27 locales (4 h 27 heure suisse vendredi).
Le détenu avait été condamné à la peine de mort pour avoir abattu, en 1994, Faith Hall, une jeune femme de 26 ans qu’il harcelait depuis la fin d’une courte relation. Depuis que l’Alabama a fixé une date pour son exécution, les filles de sa victime, âgées de trois et six ans au moment du drame, plaidaient pour qu’il soit épargné. «Prendre sa vie ne ramènera pas Faith, cela ne nous permettra pas de tourner la page», avait déclaré Terryln Hall, sur la chaîne CBS 42. «Nous ne devrions pas nous prendre pour Dieu», avait ajouté sa sœur Toni Hall. «Œil pour œil» n’est pas un bon principe de vie.»
Après le refus de la gouverneure Kay Ivey d’intervenir, ces déclarations avaient été mises en avant par l’avocat de Joe Nathan James dans un recours adressé en urgence à la Cour suprême des États-Unis pour lui demander de suspendre l’exécution, en vain. Les sœurs Hall «étaient trop jeunes au moment du procès pour que leur avis soit pris en compte, mais les victimes et leur famille (…) méritent d’être entendues sur la question de la peine finalement retenue contre les criminels», avait écrit James Ransom, dans son recours, qui soulève d’autres questions de procédure.
Le procureur général estime que «justice a été rendue»
Jeudi, après l’exécution, le procureur général d’Alabama Steve Marshall a affirmé que «justice (avait été) rendue». «Joe James a été mis à mort pour l’acte atroce qu’il a commis il y a près de trois décennies: le meurtre de sang-froid d’une jeune mère, Faith Hall», a-t-il dit dans un communiqué. Il s’agit du huitième condamné exécuté depuis le début de l’année aux États-Unis.