Gonflé: Frédéric Hainard veut devenir vice-procureur général en Valais

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GonfléFrédéric Hainard veut devenir vice-procureur général en Valais

L’ancien conseiller d’État neuchâtelois, condamné pour abus d’autorité, a posé sa candidature. Mais le Conseil de la magistrature n’est pas chaud.

Eric Felley
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Eric Felley
L’ex conseiller d’État neuchâtelois Frédéric Hainard.

L’ex conseiller d’État neuchâtelois Frédéric Hainard.

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Frédéric Hainard, l’ex conseiller d’État neuchâtelois qui a défrayé la chronique au début des années 2010, veut rebondir en Valais. Il a répondu à un appel de candidature pour occuper la fonction de numéro 2 du Ministère public valaisan. Celui qui était surnommé le «shérif» du gouvernement neuchâtelois avait démissionné en 2010. Après six ans de procédure, le Tribunal fédéral avait confirmé en 2016 une condamnation pour abus d’autorité.

Trois candidatures pour le procureur

La candidature du Neuchâtelois intervient dans le cadre du renouvellement des deux premiers postes du Ministère public valaisan. Son actuel chef, Nicolas Dubuis, a annoncé son départ pour la fin de l’année. Le Grand Conseil valaisan doit donc lui trouver un successeur. Selon un rapport publié cette semaine par le Conseil de la magistrature, cité par «Le Nouvelliste», deux candidatures émergent: celle du procureur du Valais central Olivier Elsig et celle de l’avocate pénaliste Béatrice Pilloud. Une troisième candidature a moins la cote, celle du chef du Service des registres fonciers valaisans, Sergio Biondo, qui ne correspond «que partiellement au profil recherché»

Risque ou pas risque?

Pour remplacer la procureure générale adjointe, Lucie Wellig, deux candidatures ont la cote à l’interne, celles de Catherine Seppey et d’Olivier Vergères. La surprise vient donc de la candidature hors sol de Frédéric Hainard. Le Conseil de la magistrature ne recommande pas son choix. L’avocat neuchâtelois, ancien procureur fédéral adjoint, a obtenu une très bonne évaluation en matière de leadership. Mais le conseil voit un risque en raison de ses antécédents. Le principal intéressé n’a pas retiré sa candidature. Il estime que ses bons résultats en matière de leadership «annihilent le risque théorique pour le Ministère public d’amalgame avec des faits vieux de quatorze ans», selon les propos rapportés par le quotidien valaisan.

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