Un quiproquo serait à l’origine des ennuis d’Alain Berset

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Vol en FranceUn quiproquo serait à l’origine des ennuis d’Alain Berset

La police de l’air française se serait trompée d’une lettre lorsqu’elle tentait d’entrer en contact avec le conseiller fédéral le 5 juillet dernier lors de son vol en France.

Eric Felley
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Eric Felley
Alain Berset aurait dû entendre «Delta» et non pas «Oscar».

Alain Berset aurait dû entendre «Delta» et non pas «Oscar».

AFP

Un «O» pour un «D», telle pourrait être l’origine de la mésaventure d’Alain Berset lors de son vol en France le 5 juillet dernier. Une enquête de la «SonntagsZeitung», reprise par «Le Matin Dimanche», se base sur l’enregistrement des échanges radio, qui ont eu lieu ce jour-là entre le conseiller fédéral, aux commandes d’un Cessna 182, et la police de l’air française.

«Delta», pas «Oscar»

À 17 h 25, soit une heure après le survol par Alain Berset de la zone militaire d’Avord, la police de l’air a tenté d’entrer en contact avec lui avec cet appel: «Attention Hôtel-Bravo-Tango-Oscar-Romeo, me recevez-vous?» En alphabet radio, cela correspond à l’immatriculation du petit avion, soit HB-TOR. Or, les Français se seraient trompés d’une lettre, car l’immatriculation de l’appareil piloté par le Fribourgeois est HB-TDR. À la place de «Oscar», il aurait dû entendre «Delta». Estimant que cela ne le concernait pas, Alain Berset n’aurait donc pas répondu à trois appels successifs. N’arrivant pas établir le contact par radio, la police de l’air a fait intervenir la police du ciel pour le faire atterrir.

«Mauvaise interprétation»

Du 5 au 7 juillet, Alain Berset avait fait un voyage en France avec un avion qu’il avait loué au départ de l’aérodrome d’Écuvillens (FR). L’affaire a été révélée dans les médias le 12 juillet. Le Département fédéral de l’intérieur avait déclaré que sa «mauvaise interprétation des indications reçues par le contrôle aérien au début du déplacement a conduit à une intervention de la police du ciel». Il pourrait bien s’agir du quiproquo évoqué ci-dessus, sur lequel le Département fédéral de l’intérieur n’a pas voulu s’exprimer, pas plus que les autorités françaises. Notons que la semaine dernière, les autorités françaises ont annoncé qu’aucune poursuite n’était engagée contre le conseiller fédéral.

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