Nicaragua: Un évêque critique du gouvernement condamné à 26 ans de prison

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NicaraguaUn évêque critique du gouvernement condamné à 26 ans de prison

Rolando Álvarez, évêque de Matagalpa au Nicaragua, vient d’être condamné à 26 ans de prison. Critique du gouvernement, il a été jugé coupable de «conspiration et diffusion de fausses nouvelles».

Rolando Álvarez.

Rolando Álvarez.

AFP

L’évêque nicaraguayen Rolando Álvarez, critique du gouvernement du président Daniel Ortega, a été condamné vendredi à 26 ans d’emprisonnement pour «conspiration et diffusion de fausses nouvelles».

«L’accusé Rolando José Álvarez Lagos est un traître à la patrie», a déclaré le président de la première chambre pénale de la Cour d’appel, Octavio Rothschuh, lors de la lecture du verdict devant la presse. «Comme nous nous trouvons en présence d’une véritable concomitance de crimes, les peines de prison prononcées seront purgées successivement, de sorte que le condamné Rolando José Álvarez Lagos devra purger 26 ans et quatre mois de prison», a ajouté Octavio Rothschuh.

En outre, l’évêque de 56 ans a été privé de sa nationalité nicaraguayenne et de ses droits civiques à perpétuité et condamné à une amende de 1600 dollars. Rolando Álvarez avait refusé d’être expulsé aux États-Unis jeudi avec plus de 200 autres opposants libérés par le gouvernement, privés de leurs droits civiques et politiques et déchus de leur nationalité et était retourné en prison, selon le président Ortega.

Arrêté en août 2022

Parmi les personnes libérées et expulsées du pays figurent d’anciens candidats à la présidence, des journalistes, d’anciens chefs de la guérilla sandiniste, d’anciens ministres et d’anciens diplomates. M. Ortega a nié que cette libération massive soit le résultat d’une «négociation» avec Washington, qui a imposé des sanctions à Managua après la répression après les manifestations antigouvernementales de 2018. Mgr Álvarez avait été arrêté en août 2022 et transféré à la capitale, Managua.

Les relations entre l’Église catholique et le gouvernement de M. Ortega sont exécrables depuis 2018, lorsque des manifestants qui réclamaient la démission du président nicaraguayen ont trouvé refuge dans des églises. Le président Ortega a accusé l’Église catholique d’être complice d’une tentative de coup d’État ourdie par Washington.

(AFP)

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