Boire pour déstresser? La mauvaise option pour Addiction Suisse

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Santé publiqueBoire pour déstresser? La mauvaise option pour Addiction Suisse

Une nouvelle campagne de prévention cible les consommateurs qui «picolent» pour faire baisser la pression. Sur le long terme, c’est mettre le pied sur une pente glissante.

Eric Felley
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Eric Felley
Une petite bière pour décompresser?

Une petite bière pour décompresser?

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«En période de stress, il peut être tentant de recourir à l’alcool pour se détendre. À court terme, l’alcool peut en effet aider à mieux supporter les sentiments négatifs et les situations pesantes…» Mais, pour l’institution de prévention Addiction Suisse: «Cet effet ne dure pas». Elle annonce ce mercredi que la Journée nationale sur les problèmes liés à l’alcool du 25 mai prochain aura pour thème cette question: «Stress et alcool: un cercle vicieux?»

Pas approprié

Addiction Suisse part du constat que le stress est «très répandu» dans notre quotidien. De plus, «les crises mondiales actuelles et l’insécurité que beaucoup ressentent au quotidien ne font qu’accroître la pression». C’est donc pour se détendre que certaines personnes consomment une ou deux bières après le travail, ou un ou deux verres de vin avec le repas, ou encore les deux… «Si l’alcool peut aider à relâcher la tension à court terme, admet Addiction Suisse, il ne constitue pas un moyen approprié pour réduire le stress durablement»

L’humeur s’assombrit

Le thème choisi cette année veut inviter les gens à «réfléchir aux stratégies que l’on adopte pour gérer le stress et aux raisons qui poussent à consommer de l’alcool». Derrière ces stratégies menace clairement «la consommation chronique à risque», dont les conséquences sont délétères: «L’humeur s’assombrit alors de plus en plus, note Addiction Suisse, la fatigue et l’abattement s’accentuent, ce qui a pour conséquence que l’on boit toujours plus».

Un buveur averti en vaut deux: «Les personnes qui indiquent qu’elles boivent avant tout pour faire face à la pression présentent un risque accru de développer une consommation problématique. Celle-ci peut entraîner des difficultés à la maison ou au travail, des problèmes de santé, etc.»

D’autres solutions que boire

Addiction Suisse préconise d’autres stratégies pour venir à bout du stress:

  • Pratiquer la méditation ou d’autres techniques de relaxation

  • Faire régulièrement du sport

  • Privilégier un entraînement d’endurance modéré

  • Discuter avec des personnes de confiance, entretenir les contacts sociaux

  • Manger sainement, dormir suffisamment, boire assez d’eau

  • Trouver un équilibre entre travail et vie privée, se réserver du temps pour soi et s’y tenir (promenades, musique, etc.)

  • Chercher du soutien auprès d’amis, de proches ou de professionnels

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