Hockey sur glace: A New Jersey, tous les coupables n’étaient pas sur la glace

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Hockey sur glaceA New Jersey, tous les coupables n’étaient pas sur la glace

L’attaquant valaisan des Devils Nico Hischier a pris le blâme après la saison de NHL manquée de son équipe. Mais les vrais responsables n’étaient pas les joueurs.

Emmanuel Favre
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Emmanuel Favre
Nico Hischier ne veut plus jamais revivre ce sentiment de fin de saison avant les play-off.

Nico Hischier ne veut plus jamais revivre ce sentiment de fin de saison avant les play-off.

IMAGO/USA TODAY Network

Nico Hischier (25 ans) est un garçon très bien élevé. Capitaine des Devils du New Jersey dans le championnat de NHL, le joueur de centre haut-valaisan n’a vilipendé que lui-même et ses coéquipiers dans la nuit de lundi à mardi lorsque, à chaud, il a mis des mots sur l’échec de son équipe exclue des séries éliminatoires 2024.

Douze mois après avoir décroché la troisième place de la Conférence Est avec une récolte de 112 points, les Diables ont échoué au 13e rang avec une fiche de 81 unités.

Il s’agit de la dégringolade non volontaire (clin d’œil aux Sharks de San Jose) la plus spectaculaire de la saison 2023-2024.

«J’espère que tout le monde (ndlr: dans ce vestiaire) se souvient de ce que l’on ressent en ce moment, a déclaré Hischier après une dernière sortie ratée (1-4 contre les Islanders de New York). Ce sentiment est nul, je ne vais pas mentir.»

Il est clair que, pour les professionnels de la ligue professionnelle nord-américaine, une exclusion des play-off est synonyme de claque lorsque la bal printanier constituait l’objectif majeur de la saison. Et que - ne nous leurrons pas - une éventuelle participation au Championnat de monde est l’équivalent du saucisson que l’on donne au perdant du tirage au sort du loto de la fanfare cycliste.

La direction a roupillé

Mais, s’ils n’ont pas été à la hauteur des attentes, de leurs propres attentes, Nico Hischier et ses coéquipiers ont aussi été les victimes de leur direction sportive qui a préféré contempler ses erreurs plutôt que de les réparer.

Le directeur général Tom Fitzgerald avait misé sur des gardiens (dont le Bernois Akira Schmid) incapables d’arrêter des ballons de plage. Il a attendu le mois de mars, quand les carottes étaient cuites, pour agir et obtenir les services de Jake Allen (Montréal) et de Kaapo Kahkonen (San Jose).

Il avait misé sur un entraîneur (Lindy Ruff) englué dans ses principes et un système inadapté aux qualités de certains joueurs d’impact présumés (dont l’ailier appenzellois Timo Meier). Il a attendu le mois de mars pour agir et confier le coaching à Travis Green.

Ses joueurs se faisaient régulièrement brasser par des adversaires plus physiques. Il a attendu le mois de mars pour agir et recruter le shérif québécois Kurtis MacDermid.

Les hommes en cravate ne peuvent pas marquer de but. Mais, s’ils travaillent bien, ils ont le pouvoir de permettre à leurs salariés sur patins d’en inscrire davantage et d’en accorder moins.

Chez les Devils, ils ont été comme la vache dans le pré. Ils ont trop longtemps regardé passer le train.

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