TravailPas de statut à part pour les livreurs Uber et autres travailleurs 2.0
Berne juge que les travailleurs numériques n’ont pas besoin d’une meilleure protection sociale. Ce faisant, le Conseil Fédéral refuse de légaliser la précarisation du travail, estime un spécialiste.
Interpellé par le Parlement sur la protection sociale des travailleurs numériques de plateformes telles Uber ou Batmaid, le Conseil fédéral décide de ne pas agir, rapporte la RTS mercredi. Pour Berne, une réforme des assurances sociales n’est pas nécessaire, et la transformation numérique ne va pas changer les modes de financements classiques des mécanismes de solidarité.
Pas de statut intermédiaire
Ce faisant, le gouvernement renonce à créer un statut intermédiaire pour ces travailleurs particuliers. Selon l'ancien parlementaire socialiste et spécialiste du droit du travail Jean-Christophe Schwaab, interrogé par nos confrères de la RTS, la décision est une «bonne nouvelle», Berne refusant ainsi de «légaliser la précarisation du travail».
Le Conseil fédéral relève toutefois que les travailleurs de ces plateformes ne cotisant pas dans une caisse de pension et qui ne parviennent pas à se constituer une prévoyance suffisante, font face à un risque de précarisation élevé.