Royaume-UniRishi Sunak a limogé sa ministre de l’Intérieur
Suella Braverman, au cœur de plusieurs polémiques, notamment après avoir critiqué la police et les migrants, est remplacée par l’actuel ministre des Affaires étrangères James Cleverly.
Suella Braverman, photographiée ici ce lundi alors qu’elle quittait son domicile londonien, était en poste depuis 2022.
REUTERSLe Premier ministre britannique Rishi Sunak a limogé lundi sa ministre de l’Intérieur Suella Braverman, sur la sellette depuis des critiques adressées à la police, dans le cadre d’un remaniement à l’approche des législatives de l’année prochaine. C’est le ministre des Affaires étrangères James Cleverly qui a été nommé en remplacement de la controversée Suella Braverman, a indiqué Downing Street.
Remaniement attendu depuis des semaines
Le changement de poste de James Cleverly, figure du gouvernement, âgé de 54 ans, déclenche un remaniement plus large avec lequel le parti conservateur au pouvoir espère se relancer à quelques mois des élections législatives.
«Aujourd’hui, @RishiSunak renforce son équipe gouvernementale pour mettre en œuvre des décisions à long terme pour un meilleur futur», a indiqué le parti conservateur au pouvoir sur X (ex-Twitter).
Un tel remaniement est attendu depuis des semaines alors que le Premier ministre, à Downing Street depuis un peu plus d’un an, cherche à se relancer et à se préparer aux élections législatives prévues l’année prochaine et au plus tard en 2025.
Les Tories, parti de Rishi Sunak, au pouvoir depuis près de 14 ans, sont très largement distancés dans les sondages par les travaillistes.
Les arrivées de migrants? Une «invasion», selon elle
Les événements se sont précipités la semaine dernière lorsque Suella Braverman a critiqué la police de Londres dans une tribune publiée par le «Times», lui reprochant d’autoriser la marche propalestinienne qui s’est tenue samedi. L’article n’avait pas reçu le feu vert de Downing Street, contrairement aux règles habituelles. Ces propos ont été considérés comme portant atteinte à l’indépendance opérationnelle de la police.
Ils se sont ajoutés à une série de polémiques provoquées ces derniers mois par la très droitière ministre de 43 ans. Elle a qualifié les arrivées de réfugiés d’«invasion» et a averti d’un «ouragan» migratoire, et avait plus récemment estimé que les sans-abri dormaient dans des tentes conformément à un «mode de vie choisi».
Le renvoi de cette figure de l’aile droite de la majorité, qui se lance volontiers dans les «guerres» culturelles, risque de provoquer des remous au sein des conservateurs et de renforcer les divisions, certains députés la soutenant ayant menacé de démissionner si elle quittait le gouvernement.