Migrants: Des membres de SOS Méditerranée menacés de mort en France

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MigrantsDes membres de SOS Méditerranée menacés de mort en France

En novembre, après la décision de l’Italie de fermer ses ports, l’«Ocean Viking» avait finalement pu débarquer près de 230 migrants en France. Ce qui a valu à l’ONG un «déferlement de haine».

En novembre dernier, la France avait finalement donné son feu vert au débarquement de près de 230 migrants à Toulon, après 21 jours en mer à bord de l’«Ocean Viking».

En novembre dernier, la France avait finalement donné son feu vert au débarquement de près de 230 migrants à Toulon, après 21 jours en mer à bord de l’«Ocean Viking».

Reuters

En France, l’ONG SOS Méditerranée a porté plainte contre X face au «déferlement de haine» et aux menaces de mort qui ont suivi le débarquement, en novembre, d’environ 230 migrants secourus par l’«Ocean Viking», son navire-ambulance. Cette plainte, en date du 30 janvier, a été déposée auprès du Parquet de Marseille, la ville où l’association a son siège, a-t-elle précisé mardi.

«Des propos dénigrants et diffamants», tenus notamment par des personnalités politiques, ont également fait l’objet d’un signalement au Parquet, «afin de dénoncer le climat délétère dont notre association est victime», ajoute-t-elle.

En octobre, l’Italie, où le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni venait d’arriver au pouvoir, avait refusé le débarquement des migrants secourus par l’«Ocean Viking». La France avait finalement donné son feu vert au débarquement à Toulon, après 21 jours en mer.

«Traumatisme collectif»

«Pendant le blocage du navire et après son débarquement, l’association SOS Méditerranée et ses équipes ont été la cible d’un déversement de violence et de haine par courrier, mail et sur les réseaux sociaux», détaillent ses avocats dans la plainte. «Ces propos particulièrement violents ont préjudicié l’ensemble des salariés, en mer comme sur terre, menacés dans leur intégrité physique.» Les avocats insistent sur le «traumatisme collectif» encore vif au sein d’une association déjà ciblée par le passé.

«Sauver des vies en mer n’est pas un combat politique», mais «une obligation légale et morale», rappelle l’ONG.

«Des propos dénigrants et diffamants, tenus notamment par des personnalités politiques, ont également fait l’objet d’un signalement au Parquet.»

SOS Méditerranée

En 2018, des militants du groupe d’extrême droite Génération identitaire avaient mené une opération «commando» au siège de l’association. Pour cette action, deux de ses membres ont été condamnés à des peines de prison ferme en octobre.

(AFP)

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