Football: Les footballeuses se réunissent à l’UEFA pour refaire leur monde

Qui de mieux placées que des légendes du sport pour en choisir la direction? C’est dans cette idée que l’UEFA a lancé ses conseils du football. Celui masculin réunit par exemple Juan Mata, Luis Figo ou encore Zinédine Zidane. La réunion féminine compte quant à elle des personnalités comme Ada Hegerberg - première Ballon d’or de l’histoire - Alexia Putellas, Veronica Boquete ou encore Eugénie Le Sommer.

Ces joueuses sont réunies pour parler des problèmes qui surviennent dans leur quotidien. Les questions d’arbitrage, de VAR, le calendrier des matches, le bien-être des footballeuses ou encore la stratégie globale de l’Union des associations européennes de football.

Le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin, espère que ces discussions garantiront le succès et la croissance continue en se basant sur l’inclusion, l’égalité et l’excellence. Dans le même communiqué transmis à la presse, la directrice du football féminin Nadine Kessler estime de son côté que ce groupe doit analyser le jeu d’aujourd’hui pour forger celui de demain. «Beaucoup plus doit être fait».

Sans mentionner les scandales récents - de l’affaire Rubiales à la crise de gouvernance en équipe de France en passant les accusations graves touchant la fédération slovène - la séance devrait logiquement adresser ces problèmes structurels qui rongent le sport.

Plusieurs des joueuses présentes ont vécu ces situations de crise, à commencer par Veronica Boquete. L’ancienne internationale espagnole a critiqué l’encadrement de la sélection nationale à plusieurs reprises. «Dans le football, l’essentiel ce sont les joueurs et les joueuses, et la plupart du temps, ils n’ont pas le droit à la parole», a-t-elle expliqué lors d’une interview parue sur le site de la FIFPRO.

Autre membre de la Roja, Alexia Putellas s’était inscrite parmi les quinze joueuses à demander à ne pas être appelées tant que les conditions ne s’amélioraient pas. Il était question de la légitimité du sélectionneur Jorge Vilda et du sérieux des entraînements.

Plusieurs membres de l’équipe de France avaient elles aussi renoncé au tricot national. Eugénie Le Sommer avait bel et bien conservé sa place, mais Wendie Renard, Kandidatou Diani et Marie-Antoinette Katoto avaient mis leur carrière chez les Bleues entre parenthèses. La raison? Corinne Diacre, à la tête de l’équipe.

«J’aime la France plus que tout je ne suis pas parfaite, loin de là, mais je ne peux plus cautionner le système actuel bien loin des exigences requises par le plus haut niveau», avait écrit la capitaine Wendie Renard sur Instagram.

Avec autant de matière à débat, il n’est pas certain que les joueuses puissent évoquer tous les sujets à l’ordre du jour. L’UEFA prévoit une telle séance chaque année. Elle précise également que les membres «se rencontreront aussi lorsque cela est demandé et nécessaire».