Ski alpinMarco Odermatt rafle tout à Alta Badia
Déjà vainqueur du géant dominical, le Nidwaldien s’est aussi adjugé celui de lundi. C’était pourtant sa cinquième course en autant de jours.
- par
- Jérémy Santallo
Premier à s’élancer dans le portillon de départ à Alta Badia, lundi matin à 10h, Marco Odermatt dégageait une énergie contagieuse: une tête qui se balance, pour repenser les virages de ce géant, des expirations soutenues et un poing qui frappe la poitrine à maintes reprises pour se mettre en alerte. Il fallait bien ça pour emmancher une cinquième course en cinq jours et boucler ce marathon italien démentiel.
Privé de victoire et de gloire dans les disciplines de vitesse – mais auteur de deux podiums quand même – en fin de semaine dernière, à Val Gardena, le Nidwaldien a conservé cet engagement total qui le caractérise une fois dans la pente. Il y a bien eu cette toute petite correction sur un mouvement de terrain, en fin de première manche, mais «Odi» avait envoyé en amont ce qu’il fallait, c’est-à-dire du lourd, sur la Gran Risa.
Déjà vainqueur du géant dominical dans la station des Dolomites, le prodige du ski suisse a réalisé le doublé au terme d’un nouveau tour de force. Odermatt, qui possédait 87 centièmes d’avance sur Filip Zubcic, son brillant dauphin de dimanche – seulement 19 centièmes entre les deux hommes – après le tracé matinal, a terminé au final avec plus d’une seconde d’avance (+1’’05) sur l’Autrichien Marco Schwarz. Monstrueux.
«Je suis vraiment très heureux, a-t-il commenté à chaud au micro de la FIS, le souffle encore court après sa quatrième victoire en carrière sur cette piste Gran Risa – record de la légende italienne Alberto Tomba égalé. Cela a été deux jours incroyables pour moi, c’est vraiment cool de revenir dans cette aire d’arrivée avec une autre victoire, dans cette atmosphère, dans les Dolomites, avec les derniers rayons du soleil.»
Derrière la «machine Odermatt», la concurrence est loin. Le Slovène Zan Kranjec (+1’’22), qui complète le podium du jour, et le Croate Filip Zubcic (+1’’36) sont les deux autres athlètes qui ne sont pas repoussés à plus de deux secondes. Sixième de la première manche, Loïc Meillard finit 8e (+2’’68). Trois autres Suisses sont dans le top 30: Thomas Tumler est (11e), Gino Caviezel (16e) et Justin Murisier (25e).