Assaut du Capitole – Un chef d’un groupe américain d’extrême droite arrêté

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Assaut du CapitoleUn chef d’un groupe américain d’extrême droite arrêté

Jeudi, un homme faisant partie d’un groupuscule américain d’extrême droite a été inculpé de «sédition» pour avoir participé à la prise du Capitole à Washington début janvier 2021.

Le Capitole avait été pris d’assaut le 6 janvier 2021.

Le Capitole avait été pris d’assaut le 6 janvier 2021.

AFP

Le fondateur et chef des Oath Keepers, un des principaux groupes de l’extrême droite américaine, a été arrêté jeudi pour son rôle dans l’assaut sur le Capitole, a annoncé le Ministère américain de la justice. Il s’agit du chef d’inculpation le plus grave retenu à ce jour contre les participants à l’attaque contre le siège du Congrès, le 6 janvier 2021, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Dans un autre volet de cette vaste enquête, la commission parlementaire, chargée de faire la lumière sur les événements du 6 janvier et d’établir la responsabilité de Donald Trump, a annoncé jeudi assigné les réseaux sociaux Alphabet, maison mère de YouTube, Meta (anciennement Facebook), Reddit et Twitter.

Les élus veulent savoir «à quel point la propagation de la désinformation et de l’extrémisme violent a contribué» à cet assaut et les éventuelles mesures prises par ces sociétés pour empêcher leurs plateformes de devenir des outils de radicalisation.

Stewart Rhodes, 56 ans, a lui été inculpé pour «sédition» avec dix autres membres des Oath Keepers. Neuf d’entre eux avaient déjà été interpellés et faisaient face à des poursuites pour «association de malfaiteurs» en vue de gêner un processus officiel ou de violences, ce qui impliquait un certain degré de coordination.

L’accusation de «sédition», très rarement utilisée et passible de 20 ans de prison, va plus loin. Elle implique d’avoir comploté contre le gouvernement ou une de ses lois, une dimension beaucoup plus politique.

«Guerre civile»

Deux jours après l’élection présidentielle du 3 novembre 2020, Stewart Rhodes avait affirmé dans une conversation cryptée avec d’autres membres: «On ne pourra pas s’en sortir sans une guerre civile», selon l’acte d’accusation. Avant le 6 janvier, Stewart Rhodes «s’est associé» avec certains de ses co-accusés «en vue d’empêcher le transfert pacifique du pouvoir», notamment «en faisant usage de la violence», est-il indiqué.

Les membres des Oath Keepers arrêtés ont ainsi «organisé les transports depuis tout le pays vers Washington, se sont équipés de toutes sortes d’armes, vêtus de tenues de combat et ils étaient prêts à répondre aux appels aux armes de Rhodes». Leur but était de «pénétrer par la force et tenter de prendre le contrôle» du Capitole, affirme le document.

Au moment de l’attaque, Stewart Rhodes, un ancien militaire qui a fondé les Oath Keepers en 2009, était près du Capitole, mais il n’est pas certain qu’il soit entré dans son enceinte. Outre Stewart Rhodes, diplômé en droit de l’Université Yale avant d’exercer dans le Montana, les forces de l’ordre ont interpellé jeudi, en Arizona, un autre membre de ce groupe radical, Edward Vallejo, 63 ans.

(AFP)

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